Le Japon compte à ce jour 126 millions d’habitants. Il y a peu de minorités : essentiellement des coréens (600 000, Nord et Sud) et aussi des chinois de Taiwan.
Quant aux origines exactes du peuple japonais, elles demeurent toujours mystérieuses.
A          commencer par les origines de sa langue, méconnues.          On lui trouve des similitudes avec la famille altaïque          (turc, mongol, tongous, coréen) au niveau          de la syntaxe, la phonologie et la sémantique.          La sémantique pourrait aussi s’apparenter          avec les langues malayo-polynésiennes.
Bref, elle ne s’apparente vraiment à aucune          autre famille linguistique, et cette spécificité          laisse à penser qu’elle a des origines très          lointaines. On considère qu’au III° siècle          av JC, les habitant parlaient déjà          une langue ancêtre du japonais actuel.
Quant aux recherches sur l’origine ethnique du peuple, elles ont été longtemps génées par la doctrine officielle qui prônait l’homogénéité absolue du peuple japonais.
On          a pensé un temps que les Aïnous étaient          la population originelle du Japon. Il s’agit d’une          communauté très ancienne et mystérieuse,          dont une petite population (20 000) survit encore          au nord du Japon, à Hokkaido.
Longtemps considérés comme une population          barbarre, ils se différencient d’abord physiquement          en ce sens qu’ils ressemblent plus à des          caucasiens, mais aussi culturellement. Ils commencèrent          à pratiquer l’agriculture vers le XIIIème          siècle, ont développé une littérature          orale et une culture étroitement liée          à la nature dont ils dépendaient fortement          (la vénération des animaux était          au centre de leur vie et de leur artisanat). Poussés          à l’assimilation au monde moderne, peu d’entre          eux parlent encore leur langue et leur civilisation          est sur le point de disparaître.
En tout cas, il est maintenant établi que les aïnous n’ont jamais été la population originelle et dominante du Japon, comme certaines anciennes thèses laissaient penser qu’ils avaient été décimés par des envahisseurs venus du continent. En effet, les squelettes du Néolithique montrent que les habitants étaient alors plus proches des japonais actuels que des aïnous.
Le Japon a également connu des apports de nouvelles populations venues du continent, Chine, Corée, Sibérie, Mongolie. Cependant, du fait de l’insularité du pays, ces arrivées n’ont jamais été massives.
 
les mongoles, peut-être les ancêtre          des japonais
On constate, entre le III° siècle av JC et le III° siècle ap JC (période Yayoi), un allongement de la taille des squelettes retrouvés : était-ce dû à une invasion de populations venues du nord de l’Asie (mongoles) ? Ou à une meilleure alimentation tirant bénéfice de la riziculture naissante ? Aucun élément ne le détermine.
En          conclusion, on peut dire que nul ne connait les          origines du peuple japonais, comme de sa langue,          et qu’on se perd en suppositions.
Certes ce n’est pas un peuple homogène, mais          il n’y a pas eu d’apports significatifs de populations          dans l’histoire (à défaut de connaissances          sur la préhistoire).
Pour preuve de son isolement, le Japon n’a connu          au début de son histoire certaines techniques          du continent qu’avec grand retard. Par exemple,          le bronze et l’écriture connus dès          1500 av JC en Chine ne sont apparus qu’aux alentours          de notre ère (JC) au Japon !