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La “culture du pratique”

Quand j’étais encore une enfant, voyager à l’étranger coûtait la prunelle des yeux. Mon rêve était d’étudier à l’étranger et découvrir une autre culture, mais je ne pouvais pas en parler à mes parents. Je savais qu’ils auraient rejeter cette idée sèchement ou qu’ils ne l’auraient pas prise au sérieux. Cependant, maintenant que je vis à l’étranger, et partout où que j’ailles, je retrouve assez paradoxalement, et c’est amusant, plein de choses qui me rappellent ma culture. Les restaurants à sushis sont partout, les petites filles ou les dames françaises transportent des sacs à l’éfigie d’Hello Kitty et les garçons lisent des mangas dans le train.

J’ai trouvé un article d’actualité intéressant dans le Asahi, un journal japonais, qui rejoint justement mes pensées :

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La Culture japonaise pratique

Un mot japonais, “kawai“, symbolise à quel point la société japonaise est paisible de nos jours. Ce mot, que l’on peut traduire primairement par “mignon”, exprime une tendresse simple et sans embarras et scelle les amitiés.

En Norvège, un duo pop appelé Kawai chante calmement sur les petites joies de la vie quotidienne. L’un d’eux a grandi avec un piano Kawai (un fabricant japonais d’instruments de musique) et appris la signification de ce mot avec un produit fabriqué par Sanrio, connu pour Hello Kittie.

La culture japonaise a donc commencé à se répandre d’une manière inattendue. Kawai est seulement l’un de ces aspects.

Pendant l’été 2005, un nouvel hôtel s’est lancé à Londres. Ce que vous y trouvez est une pièce de 6 m2 avec seulement un lit, une TV et une petite salle-de-bain avec douche. Il n’y a ni fenêtre ni téléphone. Rien d’autre. Cet hôtel s’appelle “Easy Hotel”.

Le CEO de EZ Jet, une compagnie aérienne anglaise, s’est aussi inspiré du pragmatisme des hôtels capsules japonais, qui se concentrent sur le simple fait de rester dormir à l’hôtel. Ces hôtels capsules offrent le strcit minimum pour passer la nuit. Ils consistent plus en une simple capsule qu’en une véritable chambre, tout en étant bien moins chers que les hôtels classiques. Leurs principaux clients sont des employés de bureaux trop occupés pour rentrer ou qui ont raté le dernier train.

Cette année, Londres devrait voir deux autres hôtels reprennant le même concept. Un homme d’affaire qui a réussi dans le buisness des Kaiten-zushi* est à la tête de ces hôtels. “Kaiten-zushi, de la même façon que les hôtels capsule, font partie de la culture japonaise de seconde zone, mais j’avais l’intuition qu’ils seraient pris comme une innovation cool en occident“, dit-il.

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Un kaiten-zushi

*Kaiten-zushi : cela veut littéralement dire “sushi tournant”. Les plats de sushi sont déposés sur un tapis roulant circulaire. Les plats défilent et les clients peuvent choisir leurs plats préférés. Les tarifs pratiqués sont en général plus bas que ceux d’un restaurant à sushi classique.

capsule

Un hôtel-capsule

Certains côtés pratiques de notre style de vie sont également accueillis par d’autres cultures. Par exemple, en Chine, en face des supermarchés, les employés en uniforme font des exercices de gymnastique (ce que nous appellons “radio gymnastics“), rangés sur plusieurs colones, avant de commencer le travail. Quand on leur demande ce qu’ils font, ils répondent qu’ils cultivent ainsi leur esprit de solidarité et de coopération en s’inspirant ce que font les japonais.

De même, en France, une nouvelle école de commerce s’est ouverte, où les étudiants peuvent apprendre le management japonais. Les sujets abordés traitent de la manière qu’ont les entreprises japonaises de traiter avec l’administration, le personnel d’encadrement et autres stratégies pour pénétrer un marché étranger.

Alors que l’économie japonaise s’est ralentie pendant la dernière décenie, notre culture, dont les dessins animés et les mangas, s’est répandue chez les jeunes du monde entier. En 2002, un journaliste américain a appelé ce phénomène “Japanese cool”, et prédit que la force brute consistant en une puissance économique et militaire serait remplacée par la force douce qu’incarne la culture.

Quelques années après ces déclarations, la culture japonaise s’est effectivement répandue dans le monde. Non seulement notre culture pop, mais aussi notre style de vie traditionnel et nos valeurs commencent à s’introduire dans les pays étrangers.

Un anthropologiste de la culture, Yasuo Aoki dit “Le Japon a accepté différentes cultures et les a intégré dans sa culture originelle depuis longtemps. Maintenant, la technique de mélanger les différences est un avantage en pleine mondialisation”.

La ressurection et les innovations de la culture japonaise

En 2005, le salon international du meuble a été tenu à Tokyo. Une association japonaise de ce secteur y a exposé un lit haut de 20 cm avec un cadre en bois. Ils ont appelé ce lit “Futon“. Mais, pour les japonais, c’est très éloigné d’un futon.

Aux Etats-Unis et en Europe, le futon japonais fut introduit très tôt dans sa forme classique. Les occidentaux l’adaptèrent à leur mode de vie, le changeant en lit avec un matelas épais sans ressort. Maintenant, le futon occidentalisé est reconnu comme étant un lit bénéfique pour la santé. C’est ce type de futon qu’une association japonaise a réintroduit au Japon.

Un architecte japonais déclare que les japonais sont en manque de motivation pour améliorer leur propre style de vie. Un hôtel japonais de grand standing cherchait des litsmais ne put en trouver des satisfaisants. Ils en commandèrent d’Italie !

Le Japon doit encore avoir le potentiel de changer sa culture. Un professeur chinois, Bin, de l’université Hosei au Japon, dit qu’il se demande combien les japonais sont conscients de ce qu’ils sont. Il serait important pour eux de réaliser de quelle façon les étrangers considèrent leur pays et ainsi de repenser ce qu’ils font.

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1er janvier 2006, Asahi (traduit par Aki)

Il est vrai que nous pouvons créer encore de nouvelles choses, mais je pense aussi qu’il sera difficile de conserver la forme initiale de notre culture. Non seulement ma culture, mais bien d’autres, ont le même problème. Plus les jeunes sont attirés par les innovations, plus ils oublient ce que nous avions avant.

L’autre dimension à prendre en compte est l’impact que peut avoir chaque innovation. Si elle est réellement pratique et apporte un plus même dans une culture étrangère, elle est louable. Cependant, certaines causent parfois des problèmes. Par exemple, je suis contente que beaucoup de gens apprécient les mangas, mais je ne le suis pas lorsque cela a un impact sur leur style de vie. Certains ne travaillent ou n’étudient pas étant accrocs aux mangas. Même au Japon, beaucoup de personnes se plaignent de cette culture manga.

Et je suis sûre que beaucoup de personnes veulent défendre leur culture comme le font les japonais. J’ai donc des sentiments mitigés, ayant plutôt de la sympathie pour les gens qui préservent leurs traditions. L’idéal est d’échanger entre nos différentes cultures, mais il reste important de respecter chacune.

Le risque de tsunami : la détection au Japon

Le tsunami a frappé l’Asie du Sud en cette fin d’année 2004 marquera les esprits pour longtemps : pertes humaines énormes, villes dévastées…

Le Japon, région sismique par excellence, connait bien ce phénomène. Si bien que le mot pour le désigner, employé dans le monde entier, est emprunté à la langue japonaise : tsunami.

Le plus regrettable est que les technologies actuelles, à condition d’y avoir accès, permettent de prévoir et de limiter les dégats (et surtout les pertes humaines).

Le Japon, ayant vécu ce genre de catstrophe, s’est depuis équipé. Le système, complexe, met en oeuvre de nombreux systèmes d’information et outils de détection (sous-marin, satellite).

Et pour l’avoir vu à l’oeuvre, je peux vous dire que son efficacité est bluffante. Voici comment il fonctionne.

Un tremblement de terre survient. Allumez votre télé ( dès que les secousses se sont terminées). Tous les programmes sont coupés pour laisser place à un message de diffusion, qui, avec une cartographie précise à l’appui, fait le bilan des secousses et de leur force, et surtout indique les menaces de Tsunami : quelles côtes vont être touchées, à quelle heure, quelle sera la hauteur des vagues et en conclusion s’il est nécessaire d’évacuer ou non. Tout ceci en temps réel.

A noter pour les étrangers : l’affichage alterne message en japonais et en anglais, et une bande audio en version anglaise est également disponible par pression sur une touche de la télécommande.

Je vous mets ici deux petites vidéo qui illustrent le fonctionnement de ce dispositif en pleine action :

Elles sont au format Quicktime. Pour les visualiser sur PC, vous aurez besoin d’installer le lecteur Quicktime d’apple ou ce simple plug-in Quictime Alternative pour les lire avec Windows Media Player ou autre.

Ce système de détection s’avère ainsi très rapide, précis et efficace. Un tsunami ne surprendra probablement jamais plus la population japonaise

En parrallèle de ce système, certaines préfectures ont mis en place ce petit appareil dans chaque habitation.

radio d'alerte

C’est en fait un récepteur radio qui se déclenche automatiquement en cas d’alerte, et diffuse messages d’information et consignes de sécurité.

Vous pouvez le voir, le Japon est très bien équipé, il en a les moyens techniques et financiers. Il est triste de se rendre compte ainsi que, même sans atteindre un tel degré de sophistication, la plupart des victimes de la catastrophe que vient de vivre l’Asie du Sud auraient pu être sauvées.
Nul doute que ces pays vont commencer à s’équiper, mais encore une fois trop tard…

Par ailleurs, reste à trouver un moyen de détecter les tremblements de terre en eux-mêmes, car à l’heure actuelle la science ne sait pas les prévoir.

Des téléphones portables et des crimes

De nos jours, nous utilisons au quotidien une multitude d’outils et de services pratiques, nous facilitant grandement la vie. A un tel point d’ailleurs que nous ne pouvons plus imaginer le style de vie de nos ancêtres. Parmis la grande variété des développements modernes, les technologies de communications sont celles qui ont le plus remarquablement avancé : téléphone portable, radio, télévision, ordinateurs, etc.
Les téléphones portables, en particulier, se sont immiscés dans la vie de tout un chacun. Je me rappelle avoir été vraiment excitée quand j’ai eu mon premier portable ! C’était il y a à peu près 10 ans que nous avons commencé à voir l’avènement de cette nouvelle technologie dans notre vie quotidienne. A cette époque, les portables étaient très simples, plus gros et plus lourds que maintenant, et déjà ils offraient un certain nombre de fonctions que peu de gens savaient maîtriser et utilisaient. Maintenant, 10 ans après, il est vraiment difficile de trouver quelqu’un ne portant pas un téléphone sur lui dans la rue.
Keitai est le mot raccourci pour Keitai Denwa (= téléphone portable) et un objet indispensable de la vie d’un japonais. Pourquoi indispensable ? Parce qu’il ne s’agit plus seulement d’un simple téléphone. Nous pouvons consulter nos e-mails, surfer sur Internet, prendre une photo, vérifier les informations de trafic, réserver une place de concert… et depuis peu nous pouvons regarder la TV et télécharger la chanson de la série qui vient de passer. Si je devais vivre sur une île inhabitée, s’il y a un accessoire que j’emporterais avec moi c’est le téléphone portable !
Cependant, ce nouveau gadget facile à transporter avec nous est hélas aussi source de mauvaises nouvelles. Nous constatons maintenant une augmentation des crimes liés à l’usage de cet objet et beaucoup de personnes dénoncent la détérioration des manières des utilisateurs de portables. Ce phénomène altérerait aussi la qualité des relations humaines. Nous nous demandons tous maintenant comment aborder cette société de la « culture Keitai ».
L’article suivant provient du Yomiuri (un journal de presse quotidienne japonais) du 4 août 2005. Un psychiatriste, Rika Kayama, et un professeur de l’université de Tokyo (branche communications), Yoshiaki Hashimoto, analysent les résultats d’un sondage conduit par le journal.
Des crimes partout

Fausses factures, Deai-kei sites (sites Internet de rencontres) et Tosatsu (le fait de prendre des photos indécentes avec une caméra cachée, comme celle des téléphones portables)… Ces dernières années, il y a eu peu de jours où l’on n’a pas entendu parler de crimes liés aux téléphones portables. Dans ce sondage, il était demandé aux interrogés quels étaient pour eux les impacts négatifs de la popularisation des téléphones portables.
65% sont pensent déjà que le nombre de crimes liés aux portables est en hausse. Aucune distinction de génération ne se dégage quant à la réponse à cette question.
Maintenant, de quels types de crimes s’agit-il précisément ? Pour 65% des personnes, le problème des fausses factures envoyées par e-mail arrive en tête. Ensuite viennent les crimes liés aux sites de rencontre avec 56%.
Le docteur Kayama précise : « un portable est toujours à portée de main et à cause de cela, les gens se sentent paniqués quand ils reçoivent soudain une facture. Ils ont peur qu’un danger s’immisce dans leur vie quotidienne.
Autre question : « pensez-vous qu’il est impératif qu’une législation soit établie concernant les sites au contenu nocif ? ». Un total de 90% des personnes sont d’avis que cela est « nécessaire ». Un flot d’images indécentes et de sites Jisatsu – sites organisant des suicides en petits groupes, sont maintenant souvent rapportés aux informations ou dans les journaux. De plus en plus de gens ont ainsi le sentiment qu’une crise existe, que le côté pratique des téléphones portables pouvant être facilement connectés à Internet  peut être détourner en arme dangereuse pour nos vies.

Avez vous un téléphone portable?

portable

âge ne peut pas imaginer la vie sans un portable en possède un parce que c’est utile en possède un pour le travail n’en possède pas mais veut en acheter un n’en possède pas et ne veut pas en acheter sans opinion
+ 70 1.6% 15.6 2.0 7.8 71.9 1.2
60 3.8 34.8 12.3 6.8 42.4
50 11.5 49.8 16.3 5.5 17.0
40 18.2 56.8 16.8 2.1 5.7 0.4
30 29.1 56.5 8.9 2.1 3.4
20 49.0 44.4 4.5 1.0 1.0

C’est en 1987 qu’un service de téléphonie portable grand public a commencé au Japon. Le premier portable pesait 900g, soit 10x plus que de nos jours. Avant 1994, les portables étaient disponibles en location mais ont commencé à être vendu ensuite en magasin. Une forte concurrence entre les entreprises en a résulté, de plus en plus de fonctions furent développées et en 2001 la 3ème génération apparue, permettant de regarder la télévision grâce aux liaisons à haut débit et d’écouter de la musique avec une bonne qualité audio. Le taux de pénétration des mobiles est de 72,5%.

Quelles choses ne vont pas depuis la diffusion des téléphones mobiles ?

portable

65.1% le nombre de crimes liés à leur usage a augmenté
54.3 les manières des utilisateurs se sont détériorées
26.3 le budget des dépenses s’est alourdi
26.2 les cabines téléphoniques publiques sont moins nombreuses
20.0 la sensation de stress
13.5 de moins en moins de contact avec les autres gens
6.1 rien en particulier
0.5 autres
0.4 sans opinion

Le Dr Kayama nous dit : «confier son numéro de téléphone à quelqu’un d’autre est un signe que nous lui faisons confiance. De plus, certains d’entre nous mesurent le degré des relations humaines d’une personne en utilisant le portable. Par exemple, certaines personnes croient que recevoir une réponse rapide après l’envoi d’un e-mail montre que beaucoup d’attention est portée par le destinataire et qu’il nous considère comme important ». D’un autre côté, le professeur Hashimoto mentionne que les téléphones portables sont un moyen de se faire des amis à distance, psychologiquement plus proche que la propre famille de la personne.
Le Dr. Kayama analyse aussi l’environnement social présent. Les relations humaines ont changé qualitativement. Par exemple, une mère disait : « nous sommes presque toujours en contact les uns les autres dans notre famille, grâce aux échanges d’e-mails ». Mais le fait est que son enfant avait quitté la maison et qu’elle ne l’avait pas vu depuis 2 mois. Le même sens commun que nous avions autrefois ne peut plus être utilisé. Le Dr. Kayama poursuit : « certains jeunes disent qu’ils ont plus de 100 Meru-tomo (amis avec qui échanger des e-mails), mais cela ne signifie pas qu’ils ont de tels amis à qui ils peuvent faire confiance, confier leurs inquiétudes et leurs problèmes franchement. Ils ont plus d’amis, mais chaque relation reste très superficielle ». Elle ajoute encore un point : « les téléphones portables sont arrivés pour combler un petit manque dans notre vie quotidienne, comme quand nous regardons par la fenêtre dans le train parce qu’il n’y a rien d’autre à faire. Notre vie est devenue plus rationnelle grâce aux téléphones, en d’autres mots, nous pouvons utiliser le temps perdu plus efficacement. Mais maintenant, nous ne pouvons plus arrêter de les utiliser, car ils ont été conçus pour nous rendre la vie confortable ».

Les écoliers du primaire avec un portable

Pensez-vous que les élèves du primaire et du collège mal avisés des menaces de crimes devraient posséder un téléphone portable ? Un total de 63% des personnes ont dit « désapprouver ». Nous pouvons constater un autre résultat intéressant dans ces réponses : seuls les personnes de 20-30 ans montrent plus d’approbation, alors que toutes les autres générations désapprouvent cette idée. 57% des personnes qui désapprouvent évoquent le fait que les enfants pourraient être victimes de sites de rencontre dangereux.
Le Dr. Kayama ajoute : « une fois qu’un enfant commence à utiliser un portable, il est difficile pour les parents de savoir quel type d’amis il a ou avec qui il joue souvent, et cela les rend très anxieux. »
Il est aussi intéressant de relever que 93% des interrogés souhaitent une restriction d’âge légale pour la possession d’un portable.
Cependant, le professeur Hashimoto, qui souligne que les japonais émettent de sévères critiques sur le nouveau média en comparaison avec d’autres pays, estime qu’un appel excessif à la législation pourrait conduire facilement à des violations de la liberté privée. Au lieu de celan nous devrions développer un système de contrôle, maintenu par une organisation tierce et indépendante.

63% des gens sont contre la possession d’un téléphone portable par un enfant du primaire ou du collège.

portable

Pourquoi contre ?

57.3% : les enfants auront des problèmes liés à des sites de rencontre.
47.0% : les enfants seront confrontés à du contenu nocif.
46.3% : les parents ne pourront plus contrôler leur enfant.
41.2% : il s’agirait d’une charge financière supplémentaire.
36.1% : l’enfant deviendrait moins attentif à ses études.
34.5% : l’enfant ne pourrait pas se bâtir de relations humaines saines

Le comportement des utilisateurs

78% des personnes interrogées se sentent dérangées par l’utilisation des téléphones portables dans les espace publics, aussi bien que dans le métro et les restaurants. A la question « quel type de personnes vous dérange ? », 83% répondent « des jeunes femmes », les « jeunes hommes » étant la réponse suivante avec 61%.
Autre question intéressante : « pensez-vous déranger quelquefois les autres lorsque vous téléphonez ? ». 63% des personnes ont répondu « Non ».
Le professeur Hashimoto, à propos du fait que les jeunes sont les plus critiqués, remarque : « Je vois aussi souvent des gens d’âge moyen parler fort dans leur portable. C’est un fait, je pense que les jeunes sont plus conscients de déranger les autres qu’ils ne le sont d’être dérangés eux-mêmes.  Comparé aux autres pays, les japonais ont de meilleures manières quand ils utilisent un portable. Nous sommes peut-être un peu trop nerveux. »

Q: Pensez-vous que les gens discutant avec leur portable dans le train ou dans un restaurant sont des nuisances ?

j’ai souvent ce sentiment : 33.2%
quelquefois : 45.2%
jamais : 20.9%
sans opinion : 0.7%

Q: Continuez-vous de parler dans votre téléphone même si vous sentez que vous dérangez les autres personnes dans le train ou au restaurant ?

souvent : 2.9%
quelquefois : 33.4%
jamais : 63.0%
sans opinion : 0.7%

Me concernant personnellement, je me sens très dérangée de voir quelqu’un parler fort avec son portable. C’est très malpoli et égocentrique. Au Japon, quand nous avons besoin d’utiliser le téléphone dans un espace public, nous parlons en recouvrant notre bouche d’une main et en laissant un faible espace. Ainsi, la voix est en partie bloquée et le bruit diminué. Nous nous sentons coupables de parler dans un lieu public (ce n’est certes pas le cas de tous les japonais mais c’est une sorte de bon sens commun).
Un jour, je me trouvais à Bruxelles en train d’attendre mon amie. Il s’agissait de ma première visite et je devais utiliser mon téléphone dans la rue pour le contacter. Bien sûr, il s’agissait d’un espace public et j’ai recouvert ma voix avec la main. Mais alors que j’étais en train de parler ainsi, je réalisa que d’autres personnes autour de moi étaient en train de rire et d’imiter ma façon de faire. Je n’ai tout d’abord pas compris, parce que je faisais ça pour eux. Je regrette de ne pas avoir pu leur expliquer alors. Ma façon de faire a dû leur sembler vraiment bizarre et c’est plutôt embarrassant !

Les téléphones portables au Japon

portable topic
les nouveaux modèles de NTT Docomo (2005)

portable
photos prises par un appareil photo de portable

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messagerie instantannée

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dictionnaire d’anglais

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TV

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régler ses courses

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les informations

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les jeux

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Le téléphone le plus fin au monde, 11.9mm (Sep.2005) par NEC

Pour conclure, je ne serais probablement pas capable d’utiliser toutes les fonctions d’un portables. Chaque fois que je retourne au Japon, je suis surprise de découvrir tous les nouveaux modèles.