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Shimané – voyage au Japon / 3ème jour

Après avoir quitté Tottori, nous sommes arrivés à Izumo, SHIMANE vers 13h. Le train qu’on a pris était plein de gens locaux, qui ne se pressaient pas du tout, pas comme à Tokyo. Très tranquille.

Izumo fut une fois une ville majeure du Japon, il y a longtemps, avant Nara et Kyoto. À ce temps-là, les Japonais dans cette région commerçaient avec les gens du continent, en introduisant au Japon non seulement des marchandises, mais aussi beaucoup de nouvelles technologies et de nouvelles connaissances.  Ils avaient même constitué un régime politique indépendant. Izumo était vraiment prospère, mais malheureusement, ils furent intégrés dans l’État de Yamato, qui était à l’époque en train de gagner en puissance et d’étendre son influence dans la région de Nara actuelle.  Ensuite, Yamato vainquit les familles au pouvoir dans l’ouest du Japon et établit la dynastie de Yamato à Nara. Voilà l’origine de la famille impériale du Japon…

Izumo, désignant à la fois la ville et sa région, a perdu sa puissance, mais elle est toujours considérée comme sacrée et importante aujourd’hui. L’impact que cette région avait à l’époque était, donc, énorme. Pour preuve, le nom, Izumo, apparaît souvent dans la mythologie japonaise. Tous les mythes disent que la création de la terre du Japon a eu lieu à Izumo.

Comme Izumo est l’endroit où le Japon est né, il y a des dieux très importants qui habitent dans cette région.

Et maintenant, on va découvrir cette région !

Pour aller à Izumo Taisha ( Izumo Shinto Sanctuaire ), on a emprunté le Ichibata Densha, un petit train local. Dans ce train, une demoiselle travaillait toute seule comme conductrice. Elle faisait tout, compostant les billets de passagers, menant les gens dans la bonne voie, et guidant avec des explications concises. Grâce à elle, j’ai appris qu’il y avait des fabricants de vin à Shimane. Je ne le savais pas avant.

Appréciez cette petite excursion dans le train et le paysage de la campagne japonaise.

Izumo-Taisha-mae-eki est le terminus de la ligne de Ichibata Densha. Selon cette compagnie, cette gare est toujours là depuis cent ans. En 2012, c’était son centième anniversaire. Elle devait être très moderne à l’époque, car elle ne semble pas si ancienne aujourd’hui.


(photo empruntée de Wikipedia)

Izumo Taisha (Izumo Shinto Sanctuaire)

Quittant la petite gare historique, on a marché quelques minutes et trouvé le grand torii, la porte du sanctuaire Shinto destinée à repousser les mauvais esprits. Cet endroit est bien protégé, et donc vous aussi respectez les dieux qui habitent ici.

Le Japon est le pays des « kami », les dieux du Shinto, et Izumo Taisha est l’un des plus importants sanctuaires dédiés au dieu Okuninushi.

Vous rappelez-vous de l’histoire du lièvre de la plage Hakuto?
(Tottori )?

Okuninushi, ou Onamuchi ( son nom quand il était jeune) avait plusieurs frères plus vieux, tous dieux (formant ensemble la famille Yaso-gami). Tous voulaient se marier avec la princesse Yakami. Mais, le lièvre que Okuninushi avait sauvé à la plage Hakuto, qui était en fait lui aussi un dieu, annonça que ce serait Okuninushi qui épouserait la princesse Yakami.

Apprenant cet événement, les frères se mirent en colère et à attaquèrent leur petit frère. La mère de Okuninushi, Kami-Mushibi, lui a conseilla alors de prendre refuge dans le monde souterrain.

Arrivé là-bas, il rencontra le dieu de l’orage, Susano, et sa fille Suseri-hime. Okuninushi tomba amoureux d’elle, mais Susano devint furieux. Il donna à Okuninushi plusieurs épreuves. Vainquant tous les obstacles, Okuninushi réussit à sortir du souterrain avec Suseri-hime. Ensuite, il combattit ses frères avec des armes obtenues dans le monde souterrain. Une fois toutes ces épreuves terminées et gagnées, Okuninushi régna sur Izumo et commença à ordonner et développer le Japon.

Je ne me rappelle pas combien on a marché, mais je me souviens très bien qu’il faisait très, très chaud ! Il n’y avait d’ombre nulle part.

Mais,  la présence  des statues du lièvre et Okuninushi, que j’ai trouvée en chemin, m’a encouragé à marcher plus.

Et, finalement, on y est (voir photos ci-dessus) ! Le dieu, Okuninushi, habite ici. Le grand ornement, pendant de l’avant-toit, s’appelle « Shiménawa ». C’est une corde de paille avec des bandes de papier plié, utilisée pour repousser les mauvais esprits.

Quelques personnes jettent une pièce vers le Shiménawa, en croyant qu’ils auront un mariage heureux si la pièce reste bien coincée dedans. Mais, d’autres personnes considèrent que ces gens-là ne sont pas respectueux envers le dieu.

Une autre chose intéressante que j’ai apprise du shiménawa à Izumo Taisha est que c’est tissé dans le sens inverse, par rapport à tous les autres sanctuaires. Du coup, cette corde sacrée est conçue pour ne pas laisser les mauvais esprits sortir de l’intérieur. Bizarre, n’est-ce pas?  Il y a des tas de mystères à Izumo…

 

Comment prier à Izumo Taisha?

Normalement, on incline la tête deux fois, tape dans ses mains deux fois, et encore incline la tête une fois. Mais, à Izumo Taisha, il faut baisser la tête deux fois, taper dans ses mains quatre fois, et baisser la tête une dernière fois.

Attention, au temple japonais, il ne faut pas taper dans ses mains fortement. Cela doit être fait doucement et sans bruit.

Voice quelques règles dans un sanctuaire shinto!

Kashiwadé (tapper dans ses mains), de la religion Shinto, signifie le claquement  quand la terre et le ciel ont été créés. Autrement dit, cela symbolise le son produit lors de la naissance du Japon ! Notre mythe raconte que la déesse du soleil, Amatérasu-omikami, s’était cachée dans la grotte, parce que son frère, Susano ou le dieu de tempête, se conduisait violemment. Sans la déesse du soleil, le monde était dans l’obscurité et complètement chaotique. Finalement, quand elle sortit de la grotte, le Japon retrouva l’ordre et la prospérité. Le son de claquement évoque aussi la lumière de ce monde.

Gassho, mettre les mains, vient en revanche du bouddhisme, et donc d’Inde et d’Asie de sud-est. Il s’agit de la façon générale de saluer respectueusement les autres. Cette forme a été adoptée, et c’est encore pratiquée aujourd’hui pour prouver notre croyance dans le Bouddha.

Quand vous visitez un sanctuaire shinto, essayez de suivre ces règles :

  1. Inclinez la tête avant de passer la torii port, et si vous voulez marcher vers la droite, vous commencez avec la jambe droite, et  vers la gauche, avec la jambe gauche. Évitez de marcher au milieu du passage, parce que c’est réservé au dieu.
  2. Avant de prier, purifiez vos mains et votre bouche en les rinçant avec de l’eau purifiée.  Vos lèvres ne doivent pas toucher la louche rituelle.
  3. Quand vous êtes prêts à  prier devant l’autel, évitez d’être en plein milieu. Il faut rester modeste envers le dieu.
  4. Ne pas jetez les pièces lors de l’offrande, le geste doit être délicat.
  5. Finalement, évitez de faire un vœu pour vous même, montrez d’abord votre gratitude pour le dieu.

Pourquoi Okuninushi habite ici ?

Amatérasu-omikami est la déesse majeure de la religion Shintoïste. Elle est la déesse du soleil et de l’univers. Elle envoya ses  messagers à Izumo annoncer à Okuninushi que son monde devait être gouverné par ses descendants à elle. Okuninushi accepta cet ordre, à condition qu’il dispose d’un palais pour se retirer, aujourd’hui Izumo Taisha.

Certaines personnes croient que cet échange n’a, en réalité,  pas bien marché et qu’Okuninushi fut à la fois désespéré et en colère d’abandonner son territoire. Voilà une théorie expliquant que le shimenawa de Izumo Taisha est tissé dans l’autre sens, de sorte que son esprit vengeur ne sorte pas dehors.

L’empereur du Japon est dit être le descendant d’Amatérasu. Cette histoire montre que la dynastie de Yamato était en train de se développer et de prendre le contrôle du Japon.

L’origine de mon pays est vraiment mystérieuse, et la lignée de la famille impériale se poursuit. Regardez l’arbre dans la photo ci-dessus. Cet arbre, à la périphérie du sanctuaire de Izumo Taisha, fut planté quand notre futur empereur, Hisahito, est né en 2006.

 

Encore plus de choses à essayer!

Il y a beaucoup de magasins de souvenirs et de restaurants dans la ville. Nous avons décidé de goûter les soba d’Izumo pour notre déjeuner.

Après le repas, nous avons continué notre excursion.

Izumo est aussi connu comme l’origine du Kabuki. Il s’agit du théâtre traditionnel, joué exclusivement par des hommes, de l’accompagnement de chansons à la musique. Ils s’habillent dans des costumes très élaborés et dansent sur la scène.

Okuni, est à l’origine du théâtre Kabuki. On pense qu’elle fut assistante-religieuse à Izumo Taisha. Elle voyagea à Kyoto et développa une nouvelle manière de danser et jouer des pièces afin de collecter des dons pour l’entretien du sanctuaire.

Elle passa ses dernières années dans cette petite maison.

Au début, le Kabuki était donc réalisé par des femmes. Mais,  à l’époque d’Edo, le Kabuki devint interdit suite à des dérives. La prostitution commençait à l’utiliser pour attirer des clients dans la rue.  Le bakufu prohiba donc complètement le Kabuki, qui devint hors-la-loi, mais resta perpétué par des hommes pauvres, afin de gagner un peu d’argent. Aujourd’hui, cette forme de théâtre est considérée comme une expression artistique élitiste.

 

Mon mari remarqua qu’elle portait un collier avec une croix, sur une statue à côté de la maison. Je ne crois pas qu’elle était chrétienne, mais elle essayait de se montrer excentrique afin d’attirer un maximum de spectateur. Les costumes du Kabuki sont ainsi.

 

À proximité (promenade de 10 minutes), vous pouvez aussi trouver un cimetière avec sa tombe. Si vous continuez plus, vous arriverez à la plage Inasa. Nous nous sommes arrêtés en chemin sur une petite montagne qui s’appelle « Hono-zan », où nous avons profité d’une vue panoramique sur la plage Inasa.

Un autre mythe japonais à vous introduire

D’après le mythe, Izumo était un pays incomplet, très petit et étroit. Les gens devaient tirer des terres supplémentaires de la mer. C’est ce qu’évoque cette petite île sur la plage (photo ci-dessus). Elle aurait pu  être tirée tout aussi bien !

Au Japon, on dit que le mois d’octobre est le mois sans dieu, Kan-na-zuki. Ce mot se trouve dans le calendrier traditionnel.  Kan signifie dieuna équivaut à non, et zuki à mois. Octobre est donc le mois « sans dieux ». En effet, on dit que tous les dieux japonais visitent Izumo durant ce mois pour un rassemblement annuel. Et donc les gens à Shimané appellent le dixième mois Kami-ari-zuki, le mois avec les dieux.

 

Dans cette région, il y a vraiment encore bien d’autres sites touristiques, comme Matsué, la capitale de Shimané, dont la spécialité gastronomique est la palourde. Et Itami Ginzan, une mine d’argent, a été enregistrée dans la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 2007.

Prenez plaisir à découvrir Shimané ! Vous pouvez télécharger le guide en anglais à Izumo Tourism Guide.

Tottori – voyage au Japon / 2ème jour

YONAGO

Quittant la ville Kurayoshi, nous sommes partis pour notre prochaine destination, la ville de Yonago, dans un train rapide, qui s’appelle le Tottori liner. La région du côté de la mer du Japon est vraiment calme ou plutôt déserte…mais c’est justement ce qui nous intéresse. Il y a beaucoup de surprises qui se cachent dans les petits endroits!

À la gare de Yonago, par exemple, nous avons trouvé un monument symbolique de cette ville. Il s’agit d’un train qui semble prêt à partir vers le ciel ! Après m’être d’abord demandé ce que cela signifiait, j’ai appris que Yonago était autrefois une ville dynamique et très peuplée, et qu’elle accueillit la première ligne de chemin de fer de la région. Cette ville fut prospère, mais la modernisation plus rapide de la côte Pacifique amorça son déclin.

Nous avons marché sur une grande distance dans la ville, mais rarement rencontré des gens dans la rue. Une rue remarquable que nous avons trouvée est la rue des 9 temples. Il y a littéralement neuf temples construits côte à côte. Si nous avions eu plus de temps, nous aurions pu  visiter chaque temple… mais le soleil allait se coucher… dommage !

En retournant à la gare, nous avons pris un dîner dans un petit restaurant avant d’aller à l’hôtel. Cette fois, nous nous sommes logés dans un hôtel  de la chaîne Super Hotel.  Très raisonnable, et propre. Nous étions très contents de l’avoir choisi et en plus ils servent un bon petit déjeuner !

Yonago Navi (en anglais)

SAKAIMINATO

Sakaiminato est une autre ville située dans le département de Tottori, bien connue pour son grand port de pêche. Mais c’est aussi une ville qui attire beaucoup d’enfants…la ville du manga, Ge,Ge,Ge no Kitaro. Le connaissez-vous ? C’est très populaire au Japon, non seulement parmi les enfants, mais aussi les adultes.  Demandez à vos amis japonais, vous verrez, tous le connaissent !

Voilà le train de Kitaro qui vous emmène de Yonago à Sakaiminato. Il y a plusieurs versions de trains comme ça, avec d’autres caractères.

Ge Ge Ge no Kitaro a été créé en 1952 par un artiste manga, Shigeru MIZUKI. Rendez-vous compte ! C’est 1959, et sa création est toujours populaire et lue par les enfants et leurs parents d’aujourd’hui. Moi aussi, quand j’étais petite je le regardais à la télévision, et même maintenant je trouve son histoire très intéressante. Honnêtement, je ne lis pas de manga…et je pense que le manga est pour les enfants. Mais son manga est assez différent.

La version la plus vieille était émise noir et blanc, et depuis bien sûr les épisodes se sont beaucoup modernisés. Celle que je regardais petite était probablement entre les deux !

Dans ce manga, vous rencontrerez de nombreux “yokais /yo ka i/ “, des créatures folkloriques. Ces montres spirituelles sont encore populaires dans notre culture. Certains caractères sont méchants, mais certains sont gentils. En fait, les créatures représentent l’ensemble des personnalités humaines. C’est bien reflété.

L’auteur, Shigeru MIZUKI, qui réside maintenant à Tokyo, a passé toute son enfance Sakaiminato. Il a donc contribué beaucoup à revitaliser sa ville natale, en offrant une centaine de statues de ses yokais.

Vous voyez un homme qui écrit sur le bureau avec deux yokais à son côté ?  C’est M. MIZUKI !

La rue de MIZUKI Shigeru, qui s’étend sur à peine 1 km, est pleine de yokais. On dit qu’il y a 139 statues.

Si vous désirez en savoir plus sur ces yokais, visitez le musée MIZUKI Shigeru qui se trouve dans la même rue.

Et ne manquez pas “Ge Ge Ge no Kitaro”, qui est assis quelque part dans la rue !  Il est avec son père, “medama-no-oyaji”, qu’il porte dans sa main…

C’est le monde de M.MIZUKI. Il y a des yokai partout…  même en haut des lampadaires…

Voici le parc où on s’est un peu reposé… et ici encore quelques yokai envahissants ! Impossible d’échapper à leur présence !!!

Sakaiminato Tourism office  (en anglais) : n’oubliez pas d’obtenir une carte de la ville.

Laissez-moi vous donner maintenant quelques informations supplémentaires au sujet de Ge Ge Ge no Kitaro. Ce manga est traduit en français. Si vous comptez vous rendre dans cette région, je vous conseille d’en lire un ouvrage. Cela rendra la région plus intéressante à découvrir. Je vous recommande aussi son autre ouvrage, Non Non Ba, avec lequel il a gagné le titre de meilleur album du festival international de la bande dessinée, à Angoulême en 2007. Ce n’est pas seulement marrant, car cela montre certains aspects de l’ancien Japon traditionnel. Il rappelle une certaine manière de vivre, une spiritualité que nous avons oubliée dans le monde matérialiste moderne.

Qui sait, les yokai existent peut-être vraiment à Sakaiminato…

Tottori – voyage au Japon / 1er jour

Le Japon est un archipel consistant  en 6 852 îles. Les quatre îles majeures sont appelées Honshu, Hokkaido, Kyushu et Shikoku. Certaines villes japonaises sont connues dans le monde, comme Tokyo, Kyoto, ou Hiroshima, mais ce n’est pas tout. Nous avons une grande variété de régions et de paysages. Même pour moi, il y a encore beaucoup d’endroits que je n’ai jamais visités.

L’année 2011, le Japon a subi des dégâts considérables à cause d’un tremblement de terre qui a laissé de nombreuses victimes, et les images du centre nucléaire dissuadent toujours les étrangers de faire un voyage au Japon. C’est dommage. En tant que guide qualifiée, je voudrais améliorer l’image de mon pays et aider les touristes à apprécier leur voyage au Japon.
Le nombre de visiteurs étrangers au Japon a fortement chuté par le passé, mais depuis peu il commence à remonter. J’espère que beaucoup de touristes trouveront le Japon intéressant.

Pour vous inciter au voyage, je vous présente ici un petit périple que nous avons fait pendant l’été 2011, avec mon mari.

La première étape a été la région, San-in, et ensuite de Chugoku.

À partir de ma ville natale, Toyo -oka, nous avons visité 5 des départements de ces régions en une semaine, et ce intégralement en train !

 

Le premier jour : Tottori  

La ville, Tottori, est située face à la mer de Japon dans l’ouest de l’île Honshu. Cette ville est connue comme étant une des moins peuplées du Japon. Cette région est d’ailleurs très calme, on y croise relativement peu de personnes : idéal pour les vacances ! Il y a aussi beaucoup de nature, vous serez surpris par les beaux paysages. En fait, la région de San-in est enregistrée comme”geopark » (un parc géologiquement unique) auprès de l’UNESCO. Le littoral de cette région est unique, avec de nombreux sites intéressants pour les scientifiques.

Tottori Sand Dunes : les seules grandes dunes du Japon, s’étendant 30 km².

Quand nous avons visité cet endroit, il y faisait très chaud et le sable était brûlant. Je n’ai pas pu marcher pieds nus, aussi n’oubliez pas de prendre vos sandales ! Il faut marcher une certaine distance avant d’atteindre un point de vue sur la mer et ce n’est par confortable de marcher avec les chaussures ordinaires. Mes baskets s’étaient remplies de sable… Ou, vous avez un autre choix : certaines personnes profitaient des chameaux mis à disposition !!

Il y a un grand parking devant l’entrée du parc, ainsi que de petits magasins le long de la route.  Nous avons mangé le déjeuner dans le restaurant de la colline, accessible par téléphérique. Belle vue et bons repas traditionnels : j´ai envie d’y retourner…

La Gare de Tottori 

Nous avons quitté la ville de Toyo -oka, très tôt le matin, pour gagner du temps et  éviter la foule. Entre les  gares de Toyo -oka et de Tottori, vous pouvez profiter de la vue sur un beau littoral sauvage. Mon mari aime cette partie du Japon.

À la Gare de Tottori, vous trouverez des cartes et des brochures gratuites, très utiles. Vous aimerez sûrement cet aspect du Japon : beaucoup de services, bien organisés et des trains toujours à l’heure….

Nos destinations suivantes furent Hakuto Jinja (Hakuto Sanctuaire) et Hakuto Kaigan (la plage Hakuto). Pour accéder à cette plage, nous avons pris un bus à destination de Shikano à la Gare de Tottori et nous sommes descendus à Hakuto Jinja. Il faut à peu près 30 minutes.

Hakuto Jinja (Hakuto Sanctuaire).  La combinaison des caractères kanji évoque la couleur blanche, Haku, et un lièvre, To. Ainsi, ce sanctuaire est dédié à un lièvre blanc.

Selon le mythe, un lièvre habitait sur une petite île appelée Oki, d’où il essayait de traverser la mer pour atteindre la grande île Honshu. Comme il ne pouvait le faire seul, il négocia avec les requis dont il se joua. Sous le prétexte de les compter et de comparer leur nombre avec celui des lièvres, il leur proposa de s’aligner à partir du rivage, jusqu’à Honshu. Il pourrait ainsi les compter un par un. Intéressés, les requis s’alignèrent, formant ainsi un pont de leur dos. Le lièvre commença à leur marcher dessus, en faisant semblant de les compter. Mais cela l’amusait beaucoup et il ne put y tenir : arrivé sur le dernier requin, juste avant le rivage tant attendu, et trop sûr de sa victoire, il ria et se moqua de la bêtise des requins qu’il avait trompés. Trop tôt : furieux, les requins l’attaquèrent et lui arrachèrent tout son pelage. Sur la plage et sans peau, le lièvre souffrait beaucoup et regrettait son comportement. Par chance, un dieu appelé Onamuchi passa à côté du lièvre et le sauva. Onamuchi voyageait pour aider les autres dieux qui se proposaient  en mariage à la déesse Yakami . Rétabli, le lièvre se révéla en fait être lui-même un dieu. Il prédit enfin que Yakami était destinée à se marier avec Onamuchi.

Et sa prédiction se réalisa.

Le lièvre reste maintenant dans ce sanctuaire. C’est un petit sanctuaire, mais avec une longue histoire…

Hakuto Kaigan

Devant ce sanctuaire s’étend une vaste plage. Nous avons mangé un « ekiben » sur cette plage. L’ekiben est un panier-repas vendu exclusivement dans les gares du Japon. Certains Japonais voyagent en train juste pour goûter des ekiben locaux très variés. Celui que nous avons acheté à la gare Tottori était très bon, une spécialité populaire : “Ika Bento”. Il s’agit de calamars sur du riz cuisiné dans leur encre.  Délicieux…

Nous avons passé un bon moment à la plage. Ne vous inquiétez pas : il n’y a pas de requins !

La deuxième ville à visiter est Kurayoshi, où nous avons logé dans un ryokan (un hôtel traditionnel japonais). J’avais réservé une chambre spéciale avec un petit bain privé à l’extérieur. L’hôtel s’appelle BokoroCette région est connue pour ses eaux thermales. 

Quand nous sommes arrivés à la gare Kurayosi depuis Hakuto Jinja, un chauffeur de l’hôtel nous a accueillis. Visitez leur site pour plus d’informations ainsi que des photos. À noter, l´excellente cuisine traditionnelle qui y est servie. Un endroit magnifique !

Bokoro HP

Voyez-vous le petit bain plein d’eau thermale dans la photo ? Il y a des grands bains communs au bord du lac, mais c’est amusant d’avoir un bain privé : vous pouvez prendre un bain quand vous voulez !

La chambre que nous avions réservée s’appelle « la chambre Hanautage », au tarif de 42 000 yens pour deux personnes (deux repas inclus).

Derrière cet hôtel se trouvent un grand lac et un pont qui mène au bain commun. En été, vous pourrez, avec un peu de chance, profiter de feux d’artifice exceptionnels.

Voilà un dîner merveilleux (à gauche) et un « petit » déjeuner (à droite). Ils utilisent des ingrédients locaux très frais. C’est vraiment magnifique et l´hôtesse décrit chaque assiette très poliment.

Nous nous sommes régalés.

Je souhaite que beaucoup d’étrangers puissent goûter cette cuisine japonaise, vraiment authentique. Ce n’est pas comme n’importe quel  restaurant à sushi que vous trouverez au coin de la rue !!!

 

La matinée suivante, nous sommes allés au centre-ville.

Les bâtiments dans ce quartier, Akagawara, sont bien préservés. Autrefois, l’architecture était semblable dans tout le Japon.

Akagawara official site

Sirokabe dozo gun (entrepôts aux murs blancs)

Boîte-aux-lettres ancienne, difficile à trouver de nos jours. Nostalgie…

Il y a de petites boutiques d’artisans, dont un beau magasin de souvenir, Nakano Chikugei (Nakano bambou atelier). Vous y trouverez de beaux cadeaux pour vos amis.

Nous y avons acheté un petit objet ornemental.

 

Ainsi s’achève le récit de notre premier jour de voyage. Nous avons bien marché, mangé et dormi et pourtant ce n’était que le début. Notre voyage continua….

Plus d’info sur Tottori: Tottori touriste information (Français, Anglais, etc.)

Ma ville Toyo-oka

Où est la ville Toyo-oka ?
139 degrees 49 minutes of east longitude
35 degrees 32 minutes of north latitude
Quelle est la superficie ?
162,35 km2
La population ?
 92 881 (homme 44 579  femme 48 302)

Ma ville, Toyo -oka, est située dans le nord du département de Hyogo, appartenant lui-même à la région Tajima.

Il faut à peu près deux heures de train à partir de Kyoto, Osaka ou Kobe pour rejoindre Toyo -oka. La ville est située au milieu d’une région montagneuse, mais le nord de la ville est ouvert à la mer. L’aglomération se compose en réalité de plusieurs petits villages répartis un peu partout sur un vaste territoire. Les paysages sont magnifiques, aussi la région est populaire et fréquentée par les touristes japonais. Ce n’est pas aussi animé que Tokyo, mais si vous aimez le calme et la nature, c’est un bon choix. Pour votre prochain projet de voyage, voici quelques informations pratiques que vous ne pourrez pas trouver ailleurs.

rice field

Tout d’abord, Toyo -oka est connu comme la ville de cigognes. On ne peut trouver ces oiseaux que dans cette ville au Japon, ce qui est un signe que la nature n’est pas polluée. Regardez la photo de mon école : elle est au milieu des rizières. Rizières qui sont préservées des engrais chimiques pour que les cigognes puissent vivre dans de bonnes conditions.

Le fleuve, appelé Maruyamagawa, est aussi un endroit idéal pour les animaux et les insectes. Lorsque je visite ma ville, je fais souvent des promenades le long du fleuve avec mon mari. On peut apprécier la nature partout.

Site officiel de la ville de Toyooka (English)

 

L’histoire unique de Toyo -oka

Toyo -oka possède  deux surnoms. L’un est « la ville de cigognes, l’autre,  « la ville de sacs ». Il  y a de nombreuses fabriques et magasins qui vendent des sacs de toutes sortes. Cette spécialité date du Xème siècle, où les paniers artisanaux fabriqués en saule étaient envoyés à Shosoin, l’entrepôt du trésor à Nara, comme cadeaux à l’empereur. Cette coutume est devenue l’industrie de cette région. Aujourd’hui, on y fabrique majoritairement sacs à la mode.

Musée des sacs (l’histoire de sacs/en japonais)

Toyo-oka kaban (sacs) official HP (les sacs de la marque authentique de Toyo-oka, fabriqués au Japon à 100 %)

Il y a même une rue nommée « Kaban Street » (la rue des sacs), où se trouvent encore plusieurs magasins. Si vous voulez plus de variétés de sacs, je vous suggère d’aller visiter une usine de sacs, comme Kaban no Yakata (Maison de sacs).

L’industrie étant vraiment importante pour la ville, une fête appelée  « Yanagi Matsuri » (fête du saule) est tenue chaque année les 1er et 2 août, avec de magnifiques feux d’artifice.

Comme mentionné précédemment, l’autre nom donné à ma ville est « ville de la cigogne ». Ces cigognes sont un peu différentes que celles des pays occidentaux, elles sont d’ailleurs classées comme cigognes orientales. Symbole du département de  Hyogo, elles sont enregistrées comme patrimoine naturel national.

Autrefois, ces oiseaux étaient partout dans la région Tajima. Mais à cause du développement industriel, ils ont tous disparu dans les années 1970. Aujourd’hui, les gens de Toyo -oka travaillent dur pour sauver ces oiseaux, en protégeant l’environnement naturel. C’est pour cela que ma ville, bien que petite, attire beaucoup d’attention de l’ensemble du Japon.

Je vois souvent quelques cigognes voler dans le ciel ou marcher dans les rizières.

Park of storks (l’histoire de cigognes/en japonais)
Diary of storks (cigognes en webcam/en japonais)

 

Activitités variées

Les gens de Toyo -oka profitent beaucoup de la nature. Dans les montagnes, on s’amuse à faire du ski en hiver et à faire des randonnées en été. Nous avons de belles plages aussi.  Si vous êtes fatigués, nous avons des stations thermales. Voilà pourquoi nous avons des touristes toute l’année.

kannabe

kannabe
Profitez de la nature ! Faire du ski, ou jouer au foot… comme vous voulez.


Mon mari est excité même dans la neige!!!

Et en été, le paysage change.


J’adore faire une randonnée à la montagne.


Calme et tranquille.


Je ne croise personne en chemin.


La forêt du Japon est très sombre.

L’Association de tourisme de Toyo -oka (en japonais)

Les sites de tourisme

–Genbudo — 
Genbudo est un monument naturel national. Il s’agit d’une grotte formée dans une roche appelée Genbugan. Il y a 1 600 000 ans, du magma a été jeté et refroidi, formant une masse de Genbugan. Ensuite, avec l’érosion voilà 6 000 ans, le Genbugan a été repoussé vers l’extérieur. Les gens ont alors commencé à exploiter la roche et ces grottes ont été formées. Donc, ce n’est pas tout à fait naturel, mais plutôt un champ de mine.

Dans le passé, les gens utilisaient cette roche pour bâtir la base d’un château. Vous pouvez encore trouver quelques maisons avec la même base dans la région.

Trouvez plus d’info au Musée de Genbudo (en japonais) .

–Kinosaki — 

Ce petit village est l’une des stations balnéaires les plus célèbres du Japon. Vous pouvez y profiter d’un beau paysage bien préservé, et vous y fondre en portant un « yukata » (genre de kimono très léger et simple, porté exclusivement en été). Chaque « ryokan » (un hôtel traditionnel japonais) vous prête un yukata pour votre séjour. Vous ne regretterez pas d’avoir pris des heures pour aller là-bas,  lorsque vous serez servis un dîner exceptionnel ! Sur votre assiette, vous aurez une grande variété de spécialités locales.

kinosaki

kinosaki

Certains hôtels sont chers, mais vous pouvez trouver quelques ryokans moins chers ou raisonnables.

Le ryokan Mikiya a une longue histoire. Leurs propriétaires ont entamé leurs affaires à l’époque de l’Edo (XVII-XVIIII), et un romancier japonais très célèbre y a logé et a écrit un roman intitulé « Kinosaki ni te » (A Kinosaki), publié en 1917 .

Le ryokan Tsutaya est un autre hôtel très remarquable. Katsura Kogoro, (un bushi ou samuraï actif dans les dernières années de l’époque de l’Edo), restait ici en se cachant. Opposant, il était poursuivi par le gouvernement d’Edo de l’époque.

Mikiya Ryokan (en anglais)
Tsutaya Ryokan (en japonais)

ashiyu

spa

Dans la rue de Kinosaki, il y a de petits bains pour les pieds, « Ashi yu » en japonais : Ashi pour les jambes, et yu pour eau chaude. La photo à droite montre la source des eaux thermales. On peut y cuire des œufs ! On appelle ces œufs « onsen tamago ».

Au total, il y a 7 stations thermales majeures, appelées « soto yu ». Un Soto yu est ouvert pour tout le monde, il s’agit d’un osen public. Donc, même sans faire un séjour dans la ville, vous pouvez profiter des bains des soto yu. Chaque bain a des propriétés différentes pour la santé.

Office du tourisme de Kinosaki (en anglais)

Chaque année beaucoup de gens visitent ce village, en particulière en été pour profiter de la grande fête avec des feux d’artifice. On découvre aussi un panorama splendide du sommet du montagne. Vous pouvez y accéder par téléphérique.

Téléphérique de Kinosaki (en japonais)

En allant un peu plus loin vers la mer (accessible seulement en voiture ou en bus), vous trouverez un autre site touristique : le grand aquarium Kinosaki Marine World. Il offre de nombreux divertissements aux visiteurs, avec des spectacles d’animaux marins.

Passez un bon moment à Kinosaki !

–Izushi —
Cette ville est surnommée la petite Kyoto. Les maisons et magasins ont été bien préservés, et les ruines du château d’Izushi se trouvent sur le flanc de la montagne. Aujourd’hui, il n’en reste presque plus rien, mais de la colline on peut découvrir un beau panorama de la ville. La spécialité locale à ne pas manquer, ce sont les soba (pâtes de sarrasin).  Il y a des restaurants de soba partout dans cette petite ville, à tel point qu’il est difficile de faire un choix.

shrine

L’histoire d’Izushi:  A l’époque du Muromachi (1336-1467), le clan de Yamana était très puissant dans la région de San-in (englobant la région de Tajima). Izushi fût bâtie par Tokiyoshi Yamana en 1372. Le château de l’époque était appelé Konosumiyama -jo. La famille du clan Yamana résida dans ce château pendant plus de 200 ans. Mais Hideyoshi Hashiba (ou Hideyoshi Toyotomi qui devait gouverner le Japon plus tard, entre 1536 et 1598) attaqua et conquis Izushi en 1569. Suketoyo Yamana construisi un autre château, Ariko -jo, dans le Mont Ariko, mais celui-ci fût aussi conquis par Hideyoshi.

Pendant un temps, ce château fut maintenu par de simples gardiens. Il fut ensuite réoccupé, mais par Koide Yoshimasa, daimyo (seigneur féodal pendant les 15e et 16e siècles) et cousin de Hideyoshi. Le clan du Koide se divisa en deux parties au moment de la bataille de Sekigahara. Cette bataille mena à de grands changements dans l’histoire du Japon. Ce fut la chute de Hideyoshi et le début du règne d’un nouveau shogun, Tokugawa. Yoshimasa Koide était du côté de Hideyoshi, mais son frère Hideie avait rejoint Tokugawa. Cette stratégie fut établie afin que, quel que soit le vainqueur, le clan puisse profiter de la situation. Ainsi, Hideie intervint auprès de Tokugawa pour gracier son frère et la situation du clan à Izushi s’en trouva sécurisée.

En 1604, le château Ariko -jo fut abandonné par Yoshihide Koide, et un nouveau château fût bâti et le village commença à se développer.

En 1696, le dernier héritier de la famille, Fusatsugu Koide mourut à l’âge de trois ans. Tadachika Matsudaira fût envoyé pour prendre la place de la famille Koide. En 1706, après que Tadachika fût affecté dans une autre région, Masaakira Sengoku arriva et devint le nouveau seigneur d’Izushi. C’est lui qui a amena à Izushi les soba, spécialité de sa région d’origine, Nagano.

Le clan de Sengoku demeura ensuite jusqu’à la fin du système féodal (début du XIXe, ère Meiji).

 

izushi

Partout : soba, soba, soba !

clock tower

Une tour surmontée d’une horloge. Les gens l’appellent « Shinkoro ». Avant, les gens entendaient le tambour joué de cette tour, qui les prévenait de la présence du daimyo. L’horloge fut ajoutée plus tard. Un docteur, nommé Ikeda, tomba gravement malade, et beaucoup de gens d’Izushi ont prièrent pour qu’il guérisse. Il se rétablit et voulu exprimer sa gratitude en offrant cette horloge en 1881.

Ci-dessus, les entrepôts de saké, dont les murs sont fabriqués d’argile. On dit que leur couleur change en fonction de la saison. Izushi est aussi connu pour son saké original, Sasazuru.

Soba-sho : C’est notre restaurant de soba favori. Tous les ingrédients sont frais. Ils servent des pâtes dans des assiettes spéciales en poterie d’Izushi, Izushi-yaki.

Site officiel de Soba-sho (en japonais)

Mori-No-Yakata : Si vous vous intéressez à faire des pâtes de soba,  visitez le restaurant, Morinoyakata. Le patron est le maître de soba, et il donne des cours de poterie aussi. Vous apprendrez les bases de poterie et les techniques nécessaires pour chaque étape. C’est très intéressant. Vous pouvez créer un beau cadeau. 

Site officiel de Mori-No-Yakata(en japonais)

Izushi Torist Association (en japonais)
Soba Association (en japonais)

 

–Amanohashidate
Il s’agit d’un des trois sites les plus pittoresques du Japon. Amanohashidate signifie « le pont céleste ». En effet, si l’on regarde ce banc de sable couvert de pins à l’envers (photo ci-dessous), un pont apparaît entre la terre et le ciel.

En été, beaucoup de gens visitent ce petit village pour sa plage, et en hiver, c’est la saison pour profiter des eaux thermales et manger de bonnes choses, comme de fameux fruits de mer.

Pour y accéder, Kitakinki Tango Railroad (le train local) est pratique. Au départ de ma ville, Toyo -oka, il faut à peu près une heure de trajet. C’est très amusant d’être dans ce petit train, tout en regardant le paysage très paisible.

Par ailleurs, un belvédère est accessible en téléphérique ! Les gens regardent de là le paysage à l’envers entre leurs jambes.
Il y a un petit restaurant aussi.

Amanohashidate Tourism Office (en japonais)
Kitakinki Tango Railroad (en jappais)
Tango Peninsula (la région entre Toyo-oka et Amanohashidate/en japonais)

 

–La mer du Japon
Les villes et les villages du côté de la mer du Japon sont loin d’être urbanisés. Ils gardent leurs traditions et leur style de la vie. Les paysages sont donc très beaux. Vous trouvez aussi de belles auberges, entourées de nature.

sea of japan

turban shell

Chaque fois que nous visitons Toyo -oka, nous allons pêcher. Mon mari aime cette activité, peu importe qu’il attrape du poisson ou non.

frog rock

frog rock
L’île de Kaeru (grenouille). Arrivez-vous à la distinguer ?

rock
Hasakari Iwa, soit « la roche coincée ».

inn

Beaucoup d’endroits sont à découvrir.


Vous pourrez profiter de toutes sortes d’activités : nage, pêche, randonnée, ou camping.  En fait, cette région est enregistrée comme parc national.

L’une des plages très fréquentées est la plage de Takeno. Chaque année beaucoup de gens y viennent pendant leurs vacances. A noter, un petit hôtel appelé Takeno-Kaigan National Park Resort Inn.

National Park Resort Villages (NPRV) est une fondation créée par le ministre de l’Environnement. Au total, 36 hôtels sont opérés partout au Japon, tous sont situés proches de la nature sauvage. Vous pouvez réserver une chambre comme dans un hôtel ordinaire. Rien de spécial, si ce n’est de nombreux services et un placement idéal ! Passez de bonnes vacances !

National Park Resort Villages
Homepage (en anglais)

Le tarif d’une chambre est plutôt raisonnable. Voilà quelques photos de l’intérieur d’hôtel.

inn
Très propre, calme, et accueillant.

see food


La cuisine est somptueuse !


Beau et délicieux.


Une grande variété de plats. Tous les ingrédients sont frais et proviennent de la région.

 

—Autres spécialités de Toyo -oka—

soba

soba
Tokose soba (un autre restaurant de soba)

Tokose soba est une autre bonne adresse pour vous. Ils servent des pâtes faites maison. C’est excellent ! Ils n’ont pas de chaise ni de table. On s’assoit autour de la cheminée traditionnelle japonaise. L’accès est un peu difficile, parce que ce restaurant se trouve dans un coin vraiment isolé : vous avez besoin d’une voiture. Plus d’info sur leur site.

Tajima ushi (bœuf de Tajima)

La région de Tajima offre non seulement des fruits de mer ou les soba, mais aussi du bœuf de grande qualité. Le bœuf de Tajima fourni parmi les meilleurs spécimens de la race Wagyu (les bovins japonais).

Vous avez probablement entendu parler du bœuf de Kobe, dont le prix est très élevé. Ce bœuf est en train de devenir populaire en France.

En fait, le bœuf de Kobe provient du bœuf de Tajima ! Les meilleurs morceaux d’un bœuf de Tajima sont en fait appelés bœuf de Kobe.

Depuis les temps anciens, les bovins de Tajima ont toujours été élevés par des éleveurs locaux : pour preuve, un texte historique de 797, appelé le « Shoku Nihongi”,  décrit le bœuf de Tajima comme étant bien adapté pour cultiver la terre, porter des fardeaux et être mangé.

Le bœuf de Tajima est plutôt petit, mais très costaud. Il vit longtemps et se reproduit facilement, d’où leur popularité autrefois pour les tâches quotidiennes.

A l’époque de Meiji, le bœuf de Tajima est devenu célèbre sous le nom de bœuf de Kobe. Certains étrangers qui vivaient alors à Kobe trouvèrent ce bœuf excellent et contribuèrent à le populariser, notamment auprès des autres zones portuaires comme Yokohama. Ainsi, le bœuf de Tajima finit par être surnommé le bœuf de “Kobe”.

Donc, n’oubliez pas que le bœuf de Tajima est à l’origine du bœuf de Kobe !

tajima beef

Goûtez ce bœuf tendre et délicieux, servi à table par certains restaurants ou ryokan.


Restaurant Hamada : Ils servent le meilleur bœuf au Japon ou même dans lo monde !

seafood
Umi no Ie restaurant (Restaurant Sea House/en japonais)

Si vous cherchez un bon restaurant de fruits de mer, je recommande le “Umi no Ie”. Il se trouve à mi-chemin entre Toyo -oka et Kinosaki. Il est accolé à un marché couvert, où vous pourrez aussi trouver beaucoup de souvenirs.

Si vous avez l’occasion de venir dans le Kansai, visitez ma ville. Vous y trouverez une autre facette du Japon, peu connue des étrangers.
Ce n’est pas une grande ville, mais si vous aimez la nature, vous apprécierez les diverses activités possibles tout au long de l’année.

Les allergies au pollen

Kafun-sho
“Kafun-sho”, ou rhume des foins, est un mot sur toutes les lèvres dans tout le Japon, du printemps jusqu’à l’été. Alors que nous sommes plein d’entrain à l’arrivée des beaux jours, nous nous attendons en même temps à subir tous les inconvénients du pollen, très présent sur tout le pays.

sugi yama

En effet, le Japon étant montagneux, presque tout le territoire est recouvert de forêts. Parmi les arbres, “Sugi”, le cèdre japonais, transporte le plus de pollen et est craint par les japonais.

sugi

Cette année (2005), les abres seraient porteurs de plus de pollen que jamais, depuis que des mesures sont faites. L’incident suivant vous montrera combien le phénomène est important : les pompiers de je ne sais plus quelle préfecture furent envoyés dans une montagne, mais le fait est qu’il n’y avait pas de feu ! Les habitants locaux avaient pris un nuage de pollen pour les émanations d’un incendie !

Chaque année, on entend les mêmes informations ou reportages, comme un véritable évènement, qui dit “CETTE année sera la pire”. Nul doute que cela est lié au climat qui se réchauffe aussi progrssivement. Le réchauffement global affecte nos vies de bien des façons. L’emploi du mot Kafunsho est d’ailleurs relativement récent et montre bien l’ampleur que le phénomène a pris à notre époque.

Symptomes
Quand je suis au Japon, j’ai beaucoup d’ennuis causés par le pollen sugi et le pollen ine (des plants de riz). Mes yeux sont en permanence irrités et en train de pleurer, et si je sors de la maison, il deviennent rouges et gonflés. Le nez qui coule et les éternuements répétés m’enlèvent aussi beaucoup d’énergie. Le pire est encore les mots de tête et l’apparition de boutons d’allergie. Je cherche alors à rester au maximum à l’intérieur et lors de mes déplacements, je couvre toujours ma bouche avec un mouchoir. Une protection somme toute inutile face aux nuages de pollen.

sick people

Comment se protéger
Ici, je vais vous montrer quelques produits conçus spécifiquement pour se protéger du pollen.

masque

Le masque de protection : les occidentaux croient que ce type de masque est seulement porté par les médecins à l’hôpital, mais au Japon vous verrez des gens en porter dans la rue. Maintenant, il y en a un grand nombre de modèles sur le marché. La photo ci-dessus en montre un pour se protéger du pollen des fleurs. Il a été conçu pour couvrir l’ensemble des voies respiratoires et utilise un matériau qui bloque les plus petites particules.

Pour information, nous avons d’autres usages pour ce type de masque. En particulier, nous en portons quand nous sommes malades, en particuler si nous avons de la toux. Nous ne voulons pas contaminer d’autres personnes, nous utilisons donc un tel masque pas seulement pour nous protéger nous-mêmes, mais aussi pour protéger les autres.

D’autre part, le masque est également porté par les écoliers, lorsqu’ils servent les repas scoalaires. Au Japon, à des fins d’éducation et de discipline, les étudiants se servent eux-mêmes leurs repas, et par mesure d’hygiène, ceux qui sont en charge du service doivent porter un masque de protection, une coiffe et bien sûr un tablier.

J’aime que tout soit propre, comme beaucoup de japonais, mais en dehors du Japon, il m’est vraiment difficile de supporter d’autres façons de faire. Les gens ne font pas la moindre attention aux autres, se mouchent en face de mon visage, toussent dans le métro sans se couvrir la bouche et mangent sans se laver les mains !
invista
Ce futon (photo ci-dessus) est lavable. Quotidiennement, il peut être nettoyé de sa poussière. L’air au Japon est humide, nous nous devons donc de garder les fenêtres ouvertes pour renouveller l’air. Mais, de cette façon, beaucoup de pollen rentre et couvre le sol. Nous pouvons balayer ou aspirer sur le sol, mais pas sur le futon. Ainsi, le futon lavable est un produit idéal en cette période.

protection futon

C’est un séchoir pour futon, afin de ne pas sécher le futon à l’extérieur pendant la saison du Kafun, ce qui aurait rendu le précédent lavage inutile.
lunette protective

Des lunettes de soleil, avec une protection contre le kafun. Le cadre est épais et couvre ainsi les yeux de tous les côtés, afin d’empêcher les particules de pollen de pénétrer.

manteau de protection

Ce manteau a l’air anodin, mais il est en fait conçu pour n’accrocher aucune poussière de pollen, invisible mais présente partout.
special  drink

Une boisson pour les personnes souffrant d’allergie, à base d’une plante. Nous l’appelons Shiso.

produits

Il y a bien d’autres produits pour cette saison. Les pharmacies font le plein de clientèle. Soyez prudent de ne pas être l’un d’entre eux. Même si vous n’avez aucune allergie dans votre pays, vous pourriez avoir des ennuis au Japon pendant cette saison. Moi, en France, je n’ai aucun problème allergique. Bien loin des sugi et ine…