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Des téléphones portables et des crimes

De nos jours, nous utilisons au quotidien une multitude d’outils et de services pratiques, nous facilitant grandement la vie. A un tel point d’ailleurs que nous ne pouvons plus imaginer le style de vie de nos ancêtres. Parmis la grande variété des développements modernes, les technologies de communications sont celles qui ont le plus remarquablement avancé : téléphone portable, radio, télévision, ordinateurs, etc.
Les téléphones portables, en particulier, se sont immiscés dans la vie de tout un chacun. Je me rappelle avoir été vraiment excitée quand j’ai eu mon premier portable ! C’était il y a à peu près 10 ans que nous avons commencé à voir l’avènement de cette nouvelle technologie dans notre vie quotidienne. A cette époque, les portables étaient très simples, plus gros et plus lourds que maintenant, et déjà ils offraient un certain nombre de fonctions que peu de gens savaient maîtriser et utilisaient. Maintenant, 10 ans après, il est vraiment difficile de trouver quelqu’un ne portant pas un téléphone sur lui dans la rue.
Keitai est le mot raccourci pour Keitai Denwa (= téléphone portable) et un objet indispensable de la vie d’un japonais. Pourquoi indispensable ? Parce qu’il ne s’agit plus seulement d’un simple téléphone. Nous pouvons consulter nos e-mails, surfer sur Internet, prendre une photo, vérifier les informations de trafic, réserver une place de concert… et depuis peu nous pouvons regarder la TV et télécharger la chanson de la série qui vient de passer. Si je devais vivre sur une île inhabitée, s’il y a un accessoire que j’emporterais avec moi c’est le téléphone portable !
Cependant, ce nouveau gadget facile à transporter avec nous est hélas aussi source de mauvaises nouvelles. Nous constatons maintenant une augmentation des crimes liés à l’usage de cet objet et beaucoup de personnes dénoncent la détérioration des manières des utilisateurs de portables. Ce phénomène altérerait aussi la qualité des relations humaines. Nous nous demandons tous maintenant comment aborder cette société de la « culture Keitai ».
L’article suivant provient du Yomiuri (un journal de presse quotidienne japonais) du 4 août 2005. Un psychiatriste, Rika Kayama, et un professeur de l’université de Tokyo (branche communications), Yoshiaki Hashimoto, analysent les résultats d’un sondage conduit par le journal.
Des crimes partout

Fausses factures, Deai-kei sites (sites Internet de rencontres) et Tosatsu (le fait de prendre des photos indécentes avec une caméra cachée, comme celle des téléphones portables)… Ces dernières années, il y a eu peu de jours où l’on n’a pas entendu parler de crimes liés aux téléphones portables. Dans ce sondage, il était demandé aux interrogés quels étaient pour eux les impacts négatifs de la popularisation des téléphones portables.
65% sont pensent déjà que le nombre de crimes liés aux portables est en hausse. Aucune distinction de génération ne se dégage quant à la réponse à cette question.
Maintenant, de quels types de crimes s’agit-il précisément ? Pour 65% des personnes, le problème des fausses factures envoyées par e-mail arrive en tête. Ensuite viennent les crimes liés aux sites de rencontre avec 56%.
Le docteur Kayama précise : « un portable est toujours à portée de main et à cause de cela, les gens se sentent paniqués quand ils reçoivent soudain une facture. Ils ont peur qu’un danger s’immisce dans leur vie quotidienne.
Autre question : « pensez-vous qu’il est impératif qu’une législation soit établie concernant les sites au contenu nocif ? ». Un total de 90% des personnes sont d’avis que cela est « nécessaire ». Un flot d’images indécentes et de sites Jisatsu – sites organisant des suicides en petits groupes, sont maintenant souvent rapportés aux informations ou dans les journaux. De plus en plus de gens ont ainsi le sentiment qu’une crise existe, que le côté pratique des téléphones portables pouvant être facilement connectés à Internet  peut être détourner en arme dangereuse pour nos vies.

Avez vous un téléphone portable?

portable

âge ne peut pas imaginer la vie sans un portable en possède un parce que c’est utile en possède un pour le travail n’en possède pas mais veut en acheter un n’en possède pas et ne veut pas en acheter sans opinion
+ 70 1.6% 15.6 2.0 7.8 71.9 1.2
60 3.8 34.8 12.3 6.8 42.4
50 11.5 49.8 16.3 5.5 17.0
40 18.2 56.8 16.8 2.1 5.7 0.4
30 29.1 56.5 8.9 2.1 3.4
20 49.0 44.4 4.5 1.0 1.0

C’est en 1987 qu’un service de téléphonie portable grand public a commencé au Japon. Le premier portable pesait 900g, soit 10x plus que de nos jours. Avant 1994, les portables étaient disponibles en location mais ont commencé à être vendu ensuite en magasin. Une forte concurrence entre les entreprises en a résulté, de plus en plus de fonctions furent développées et en 2001 la 3ème génération apparue, permettant de regarder la télévision grâce aux liaisons à haut débit et d’écouter de la musique avec une bonne qualité audio. Le taux de pénétration des mobiles est de 72,5%.

Quelles choses ne vont pas depuis la diffusion des téléphones mobiles ?

portable

65.1% le nombre de crimes liés à leur usage a augmenté
54.3 les manières des utilisateurs se sont détériorées
26.3 le budget des dépenses s’est alourdi
26.2 les cabines téléphoniques publiques sont moins nombreuses
20.0 la sensation de stress
13.5 de moins en moins de contact avec les autres gens
6.1 rien en particulier
0.5 autres
0.4 sans opinion

Le Dr Kayama nous dit : «confier son numéro de téléphone à quelqu’un d’autre est un signe que nous lui faisons confiance. De plus, certains d’entre nous mesurent le degré des relations humaines d’une personne en utilisant le portable. Par exemple, certaines personnes croient que recevoir une réponse rapide après l’envoi d’un e-mail montre que beaucoup d’attention est portée par le destinataire et qu’il nous considère comme important ». D’un autre côté, le professeur Hashimoto mentionne que les téléphones portables sont un moyen de se faire des amis à distance, psychologiquement plus proche que la propre famille de la personne.
Le Dr. Kayama analyse aussi l’environnement social présent. Les relations humaines ont changé qualitativement. Par exemple, une mère disait : « nous sommes presque toujours en contact les uns les autres dans notre famille, grâce aux échanges d’e-mails ». Mais le fait est que son enfant avait quitté la maison et qu’elle ne l’avait pas vu depuis 2 mois. Le même sens commun que nous avions autrefois ne peut plus être utilisé. Le Dr. Kayama poursuit : « certains jeunes disent qu’ils ont plus de 100 Meru-tomo (amis avec qui échanger des e-mails), mais cela ne signifie pas qu’ils ont de tels amis à qui ils peuvent faire confiance, confier leurs inquiétudes et leurs problèmes franchement. Ils ont plus d’amis, mais chaque relation reste très superficielle ». Elle ajoute encore un point : « les téléphones portables sont arrivés pour combler un petit manque dans notre vie quotidienne, comme quand nous regardons par la fenêtre dans le train parce qu’il n’y a rien d’autre à faire. Notre vie est devenue plus rationnelle grâce aux téléphones, en d’autres mots, nous pouvons utiliser le temps perdu plus efficacement. Mais maintenant, nous ne pouvons plus arrêter de les utiliser, car ils ont été conçus pour nous rendre la vie confortable ».

Les écoliers du primaire avec un portable

Pensez-vous que les élèves du primaire et du collège mal avisés des menaces de crimes devraient posséder un téléphone portable ? Un total de 63% des personnes ont dit « désapprouver ». Nous pouvons constater un autre résultat intéressant dans ces réponses : seuls les personnes de 20-30 ans montrent plus d’approbation, alors que toutes les autres générations désapprouvent cette idée. 57% des personnes qui désapprouvent évoquent le fait que les enfants pourraient être victimes de sites de rencontre dangereux.
Le Dr. Kayama ajoute : « une fois qu’un enfant commence à utiliser un portable, il est difficile pour les parents de savoir quel type d’amis il a ou avec qui il joue souvent, et cela les rend très anxieux. »
Il est aussi intéressant de relever que 93% des interrogés souhaitent une restriction d’âge légale pour la possession d’un portable.
Cependant, le professeur Hashimoto, qui souligne que les japonais émettent de sévères critiques sur le nouveau média en comparaison avec d’autres pays, estime qu’un appel excessif à la législation pourrait conduire facilement à des violations de la liberté privée. Au lieu de celan nous devrions développer un système de contrôle, maintenu par une organisation tierce et indépendante.

63% des gens sont contre la possession d’un téléphone portable par un enfant du primaire ou du collège.

portable

Pourquoi contre ?

57.3% : les enfants auront des problèmes liés à des sites de rencontre.
47.0% : les enfants seront confrontés à du contenu nocif.
46.3% : les parents ne pourront plus contrôler leur enfant.
41.2% : il s’agirait d’une charge financière supplémentaire.
36.1% : l’enfant deviendrait moins attentif à ses études.
34.5% : l’enfant ne pourrait pas se bâtir de relations humaines saines

Le comportement des utilisateurs

78% des personnes interrogées se sentent dérangées par l’utilisation des téléphones portables dans les espace publics, aussi bien que dans le métro et les restaurants. A la question « quel type de personnes vous dérange ? », 83% répondent « des jeunes femmes », les « jeunes hommes » étant la réponse suivante avec 61%.
Autre question intéressante : « pensez-vous déranger quelquefois les autres lorsque vous téléphonez ? ». 63% des personnes ont répondu « Non ».
Le professeur Hashimoto, à propos du fait que les jeunes sont les plus critiqués, remarque : « Je vois aussi souvent des gens d’âge moyen parler fort dans leur portable. C’est un fait, je pense que les jeunes sont plus conscients de déranger les autres qu’ils ne le sont d’être dérangés eux-mêmes.  Comparé aux autres pays, les japonais ont de meilleures manières quand ils utilisent un portable. Nous sommes peut-être un peu trop nerveux. »

Q: Pensez-vous que les gens discutant avec leur portable dans le train ou dans un restaurant sont des nuisances ?

j’ai souvent ce sentiment : 33.2%
quelquefois : 45.2%
jamais : 20.9%
sans opinion : 0.7%

Q: Continuez-vous de parler dans votre téléphone même si vous sentez que vous dérangez les autres personnes dans le train ou au restaurant ?

souvent : 2.9%
quelquefois : 33.4%
jamais : 63.0%
sans opinion : 0.7%

Me concernant personnellement, je me sens très dérangée de voir quelqu’un parler fort avec son portable. C’est très malpoli et égocentrique. Au Japon, quand nous avons besoin d’utiliser le téléphone dans un espace public, nous parlons en recouvrant notre bouche d’une main et en laissant un faible espace. Ainsi, la voix est en partie bloquée et le bruit diminué. Nous nous sentons coupables de parler dans un lieu public (ce n’est certes pas le cas de tous les japonais mais c’est une sorte de bon sens commun).
Un jour, je me trouvais à Bruxelles en train d’attendre mon amie. Il s’agissait de ma première visite et je devais utiliser mon téléphone dans la rue pour le contacter. Bien sûr, il s’agissait d’un espace public et j’ai recouvert ma voix avec la main. Mais alors que j’étais en train de parler ainsi, je réalisa que d’autres personnes autour de moi étaient en train de rire et d’imiter ma façon de faire. Je n’ai tout d’abord pas compris, parce que je faisais ça pour eux. Je regrette de ne pas avoir pu leur expliquer alors. Ma façon de faire a dû leur sembler vraiment bizarre et c’est plutôt embarrassant !

Les téléphones portables au Japon

portable topic
les nouveaux modèles de NTT Docomo (2005)

portable
photos prises par un appareil photo de portable

portable
messagerie instantannée

portable
dictionnaire d’anglais

portable
TV

portable
régler ses courses

portable
les informations

portable
les jeux

portable portable
Le téléphone le plus fin au monde, 11.9mm (Sep.2005) par NEC

Pour conclure, je ne serais probablement pas capable d’utiliser toutes les fonctions d’un portables. Chaque fois que je retourne au Japon, je suis surprise de découvrir tous les nouveaux modèles.

Le tabac : un vrai problème

Un pays de fumeurs

Le Japon est reconnu être un pays où l’on fume beaucoup. En effet, j’entends souvent des étranger évoquer qu’au Japon des distributeurs de tabac sont partout, à presque chaque coin de rue et dire que ceci est très mauvais pour les jeunes. Je suis tout à fait d’accord. Et ce qui ne fait qu’empirer cet état de fait, c’est que les prix sont incroyablement bas comparé aux autres pays.

Le prix des paquets de cigarettes (YEN)

Angleterre 982 yen
Etats-Unis 736 yen
France 621 yen
Allemagne 527 yen
Japon 270 yen

tobacco

L’avertissement à propos de la nocivité sur les paquets (ci-dessus) a été agrandie de plus de 30% de chaque côté (source: Le Yomiuri) .

avertissement anti-tabac

Le taux de fumeurs dans le monde (adultes ) (%)

hommes femmes
Amérique du Nord 34.63 20.97
Moyen Orient 35.82 11.86
Amérique du Sud 36.18 21.28
Afrique 38.88 10.67
Europe 39.64 23.20
Oceanie 42.32 20.93
Asie 43.45 10.92
Asie du Sud-Est 47.91 10.97
Pays développés 36.81 23.22
Monde entier 39.41 16.00
Japon 52.80 13.40

source : WHO “Tobacco Atlas”20

Les nouvelles machines distributeurs de tabac

L’association du tabac japonais, laquelle associe les fabriquant de tabac au Japon, a annoncé la mise en place d’une nouvelle fonction sur les – environ – 620 000 machines distribuant du tabac à travers le pays : celle-ci permet de distinguer les adultes des mineurs. Ce n’est pas, inutile de le mentionner, pour empêcher les mineurs d’obtenir des cigarettes, car son efficacité sera certainement limitée. Selon l’association, une « carte de tabac » conçue avec une puce électronique sera délivrée uniquement aux fumeurs adultes et le tabac ne sera disponible que si celle-ci est présentée devant la machine. Ce nouveau genre de distributeur fera son apparition à partir de 2008.

Le déclin du nombre de fumeurs

Le sondage conduit par l’industrie du tabac japonais (JT) montre que le nombre de fumeurs adultes est en baisse continue depuis 10 ans, le niveau le plus bas ayant été relevé en 2005. Il y a donc 45,8% de fumeurs chez les hommes, suite à des baisses successives et sensibles depuis 14 ans. Chez les femmes, le taux est de 13,8%, soit une diminution modérée observée depuis ces 3 dernières années. Pour résumer, la population des fumeurs est de 30 millions de personnes (22 millions d’hommes et 7 millions de femmes), soit 120 000 de moins que l’année dernière.

Tokyo, district de Chiyoda

En octobre 2002, le district de Chiyoda à Tokyo a voté une loi qui interdit de fumer dans les lieux marqués à cet effet. En 2005, un bilan de cette implémentation a été rendu public. Il y a eu 17 807 cas de personnes prises à fumer dans la rue en 2 ans et 11mois, chaque cas étant réprimandé par une amende de 2000 ¥. Si ce nombre est à l’heure actuelle en augmentation, c’est que la surface d’application de cette loi a été étendue par les officiels : elle est passée de 3,1 Ha à 4,91 Ha.

En considérant, pour plus de détail, les quartiers, Akihabara a le pire score avec 3889 cas, suivi par Yasukuni avec 3724 cas. Le district a cependant réservé un espace fumeurs en face de la station de métro d’Akihabara, ce qui n’est pas sans servir de promotion à cette campagne anti-tabac. Les habitants sont satisfaits et constatent qu’ils voient de moins en moins de personnes fumer dans la rue.

Pour conclure, je suis personnellement non fumeur et je souhaiterai qu’il en soit ainsi pour tout le monde. Il n’y a rien de bon à fumer. Certains disent que c’est pour se détendre, mais n’y a-t-il pas des façon moins paresseuses et plus saines de se détendre ? En particulier, les femmes ne devraient pas fumer, par souci de responsabilité vis à vis de leur enfant. A Paris, je vois souvent des femmes fumer tout en portant leur bébé. Comment est-ce possible ?

Quant aux distributeurs de tabac au Japon, je trouve que cela est vraiment honteux. Si seulement on pouvait purement et supprimer ces distributeurs, au lieu de dépenser du temps et de l’argent à créer de telles nouvelles machines et cartes. Quel gâchis ! Le gouvernement devrait vraiment agir contre le tabac, mais il y a hélas des intérêts en jeu pour eux : les taxes. Et pourtant, il devrait considérer une toute autre logique : moins il y aura de fumeurs, moins il y aura de gens souffrant et donc moins de dépenses de santé.

Des problèmes sociaux et des NEET

Cet été (2005), j’étais en vacances au Japon et j’étais pu prendre connaissance d’un certain nombre de problèmes d’actualité là-bas. Alors que la modernisation ne cesse d’avancer, notre système de valeurs n’évolue pas dans le bon sens. Comme le taux de natalité est en diminution, il apparaît un phénomène d’ « enfants gâtés » dans la société. Lorsque ces enfants surprotégés atteignent l’âge de prendre des responsabilités, ils se trouvent très vite perdus dans une société compétitive. Ou devrais-je dire, ce sont plutôt les parents ayant vécu dans leur jeunesse en plein boom économique, et s’étant retrouvés ainsi d’une certaine manière protégés par une société prospère, qui n’ont pas su éduquer et préparer les enfants pour la société d’aujourd’hui.

N’étant pas née dans cette bulle économique et ayant dû faire face au moment où la compétition fut la plus dure (j’appartiens à la génération avec la population la plus large), je ne peux pas imaginer comment les jeunes d’aujourd’hui peuvent vivre sans travailler et comment ils pourront s’en sortir à l’avenir. Ils vivent en permanence chez leurs parents, qui leur fournissent tout ce dont ils ont besoin, et pensent qu’il en va aussi facilement pour toute chose. En cas de problème, les parents sont là également et leur viennent très vite en aide. En tous cas, il est un fait que ce phénomène est en train de devenir une véritable menace pour notre société.

Vous trouverez ci-dessous quelques mots-clés qui reviennent souvent sur les lèvres en ce moment au Japon.

Qu’est-ce q’un NEET?

NEET est un acronyme pour « Not in Education, Employment or Training » (ni étudiant, ni employé, ni stagiaire). Il d’applique aux personnes entre 15 et 34 ans, qui ne vont pas à l’école ou n’ont pas de travail stable, ni la volonté de travailler. Au Japon, le nombre de NEET est estimé à environ 640 000 pour l’année 2004, nombre jamais atteint auparavant. Des organismes de recherche privés estiment qu’il pourrait gonfler à 1 200 000 d’ici à 2020.

sondage
l’évolution de la population des NEET (de1993 à 2004)

Qu’est-ce qu’un FREETER?

FREETER est un anglicisme japonais. Il désigne les personnes qui travaillent à mi-temps pour vivre ou qui passent d’un petit job à un autre. Ils sont plus de 2 130 000 FREETERs maintenant au Japon. Certains disent que cette population rend difficile la tâche des entreprises, qui ne peuvent former du personnel qualifié, et contribue à affaiblir l’économie.

Les sources de cet article proviennent d’un des principaux journaux de presse au Japon, le Yomiuri.

L’assiduité au travail en question : sondage d’opinion par le Yomiuri

L’assiduité au travail est une des vertus japonaises. Pour faire simple, nous croyons que travailler dur est quelque chose de positif et nous le montrons. On dit : « si tu as du temps pour remuer tes lèvres (discuter), remues tes bras (travailles) ». De plus, arriver en retard au travail est inconcevable et faire des heures supplémentaires est une vertu considérée – et pratiquée. Certes, cela va quelque fois trop loin, ce qui est un autre problème dont nous parlerons plus tard, mais globalement cet affairisme, cette assiduité au travail a supporté notre économie. Nous nous devons de travailler dur car nous n’avons pas beaucoup de territoire ni de ressources naturelles.

Cependant, ces choses sont en train de changer maintenant.

%sondage
année

Ce graphique (ci-dessus) montre le pourcentage de personnes qui pensent que cette assiduité au travail perdurera à l’avenir, ou pas. En 1984, à peu près 60% des gens croyaient que l’assiduité resterait notre vertu et 30% pensaient le contraire. Au cours des années 2000, les deux courbes se sont croisées. En 2005, le résultat nous montre à quel point les gens sont inquiets.

Le pourcentage de personnes qui sont inquiètes que l’augmentation des NEET n’endommage notre société est de 91% au total. Si l’on analyse ces réponses en fonction de l’âge, plus de 90% des personnes âgées de plus de 40 ans et 80% des personnes dans leurs 20 ans se disent inquiètes. De plus, 73% des gens de plus de 60 ans se disent « très » inquiets de cette crise sociale, contre seulement 50% chez les jeunes de 20 ans.

Un économiste du travail, le professeur Higuchi de l’université de Keio, résumé : « plus ils sont âgés, plus ils s’inquiètent du style de vie des jeunes. Quand les personnes âgées de plus 60 ans étaient jeunes, il était dans l’esprit de chacun qu’ils devraient commencer à travailler après le lycée, et ils n’avaient pas ni le temps ni l’argent, bref aucun choix, de devenir des NEET. Pour cette raison, ils ne peuvent pas comprendre la vision de la jeunesse sur le monde du travail ».

Les facteurs qui causent cette explosion de la population des NEET sont les suivants, d’après les interrogés :

sondage

54.5% des gens pensent que c’est parce que les parents gâtent trop leurs enfants.
50.4% : parce que de plus en plus de jeunes n’ont pas le sens des responsabilités
49.8% : parce que de plus en plus de jeunes ne sont pas capables de construire de bonnes relations avec les autres
41.4% : parce que la situation de l’emploi est difficile
29.9% : parce que les jeunes sont pointilleux dans leur recherche de travail
28.8% : parce que les jeunes ne développent pas leurs attaches avec la société
26.0% : parce qu’il n’est pas enseigné aux jeunes combien le travail est important

En analysant ces résultats, le professeur Higuchi ajoute : « c’est parce que le Japon est devenu riche et que les parents font tout pour leurs enfants. Les jeunes d’aujourd’hui sont nés dans une époque prospère et ils ne sont pas conscients qu’ils sont suffisamment âgés pour vivre indépendamment de leurs parents. En pensant à l’avenir du Japon, je me sens très impliqué par ce phénomène. Laissez les enfants avoir une vie si facile ne nous apportera rien de bon. »

Un célèbre auteur de manga, M. Hirokane, décrit la vie des salariés japonais ans son ouvrage « Kacho Shima Kosaku » (le chef de section Kosaku Shima). M. Hirokane dit : « notre approche de l’assiduité au travail a changé depuis la période de la grande croissance économique. Comme le montrent les historiens, quand une nation est prospère tout le monde travaille dur, mais une fois qu’elle est devenue riche, les gens travaillent de moins en moins. Maintenant le temps du Japon n’est pas fini, mais les jeunes devraient réaliser que notre richesse disparaîtra avec le temps ».
Le professeur Higuchi ajoute : « dans le passé, notre dur labeur payait bien, mais comme nous ne pouvons plus en attendre autant, la nation est en train d’abandonner. Maintenant, il est de temps de réfléchir à comment nous pouvons retrouver la même société que nous avions ».

L’âge de la retraite

Au Japon, beaucoup d’entre nous sont en train de réfléchir à combien de temps ils vont continuer à travailler, du fait du vieillissement de la société. Lorsqu’on leur demande si 60 ans est un bon âge pour partir en retraite à notre époque, 78% des personnes répondent Non. Ce qui est surprenant c’est que cette réponse a été donnée à hauteur de 80% par les gens entre 30 et 40 ans.

Lorsqu’on demande aux gens jusqu’à quel âge ils veulent travailler, 34% répondent jusqu’à environ 65 ans et 33 % aussi longtemps qu’ils s’en sentiront capable.

L’éthique sociale

La question posée aux gens était : « qu’est-ce que vous feriez si votre patron vous ordonner de faire quelque chose à l’encontre de l’éthique sociale, comme cacher des défauts sur de la marchandise ? ».
39% des personnes ont répondu « essayer de ne pas le faire autant que possible » et 29% « refuser ». Ainsi, à peu près 70% des personnes désobéiront, alors que 23% « feront cela contre leur volonté » et que 5% « feront cela pour le salut de l’entreprise ».

Au Japon, il y a beaucoup d’affaires concernant les problèmes d’éthique, comme la corruption et les pots-de-vin, et 72% des personnes disent : « c’est parce que les entreprises ont pour seul but le profit ». 47% disent qu’il y a une tendance parmi les entreprises à cacher des choses qu’elles ne veulent pas dévoiler pour ne pas être désavantagées ou ternir leur image. 44% pensent que la morale des managers est en train de se détériorer.

La situation des NEET dans 4 pays

sondage
Le taux de chômage entre 15 et 24 ans
(La première ligne en haut concerne la Belgique, la deuxième le Royaume-Uni, la troisième le Japon et la dernière les Pays-Bas)

Au Royaume-Uni, la population des NEET a diminué de 40000 grâce à des conseillers spéciaux. Les conseillers rassemblent les jeunes et leur montrent comment recréer des connexions avec la société.

Aux Pays-Bas, une loi pour aider les jeunes (jusqu’à 25 ans) a été votée cette année (2005) et le gouvernement a donné plus de pouvoir aux régions pour qu’elles fournissent des services plus détaillés.

En Belgique a été introduit un quota légal d’emploi des jeunes dans l’entreprise. Par exemple, une entreprise qui a plus de 50 employés doit embaucher un minimum de 3% d’employés de moins de 26 ans. Avec ce système, 160 000 jeunes ont trouvé un emploi courant 2003.

La jeunesse japonaise

Une fois, j’ai été choquée de voir des lycéennes en train de manger leur déjeuner, assises sur le sol en face d’une épicerie (convenient store). Avant, nous considérions cela comme très malpoli de manger à l’extérieur, comme dans un espace public, dans le train ou dans la rue. Mais de nos jours, c’est en train de devenir une des scènes des grandes villes comme Tokyo. Personne ne leur fera aucune remarque. Comme il a déjà été dit, ils sont surprotégés : si quelqu’un fait une remarque à un jeune, sa mère arrivera et dira : « pourquoi le grondez-vous ? C’est mon fils !». Une fois, un petit écolier m’a une fois poussé avec son bras par derrière, pour se faire un chemin dans le métro. Sans dire le moindre mot ou le moindre geste de politesse. Comme je résistais pour lui donner une leçon et le forcer à demander pardon, il me regarda simplement de travers. Je me sens en fait désolée pour lui, car il ne reçoit probablement pas une bonne éducation des parents.

Leur capacité à communiquer se détériore aussi. Ils ne savent pas comment parler aux personnes agées, parce qu’ils lisent plus de bande-dessinées que de romans, ou parce qu’ils n’ont pas besoin de parler beaucoup dans leur vie quotidienne, tapant plus des messages sur leurs téléphones portables. Ils ne savent pas utiliser les termes honorifiques correctement. De même, il n’est pas étonnant qu’ils ne savent pas écrire correctement les caractères Kanji, puisque l’ordinateur, lors de la saisie, les cherche pour eux. L’écriture Kanji est une vraie difficulté pour tous les japonais mais les étudiants sont les plus concernés. Ils disent souvent : « Pourquoi devons-nous apprendre les kanjis, alors que nous avons des ordinateurs ou des dictionnaires électroniques ? ».

Parlons à propos de cette sous-culture japonaise, les mangas. Je me sens plutôt embarassée qu’ils soient si en vogue dans le monde entier. Certains sont très bien faits, comme ceux de M. Hayao Miyazaki. Ils portent de vraies histoires et des morales. Mais il y a énormément de mangas de pauvre qualité aussi, affectant le style de vie des enfants. Certains ne peuvent pas s’arrêter de lire les mangas jusqu’à la fin et à la chaîne, et en conséquence perdent toute concentration pour les études.

La journée typique des adolescents est de sortir avec l’argent de leurs parents, chatter avec l’ordinateur, envoyer des e-mails avec le téléphone portable et lire des bandes-dessinées. Parfois, de telles mauvaises habitudes peuvent entraîner des crimes parmi les jeunes. Ils développent des liens plus étroits avec leur ordinateur qu’avec leurs parents et ils perdent contact avec la réalité, loin de la société comme de leur famille.

Les enfants en maternelle portant des vêtements de marques de haute couture, ceux du primaire se maquillant et en possession d’un téléphone portable, les lycéens… tous ont bien plus que nécessaire pour vivre. Ils n’ont pas conscience de la valeur de chaque chose car elles leurs sont offertes et qu’il leur suffit de demander à leurs parents. Comment feront-ils lorsqu’il leur sera difficile d’obtenir ces choses par eux-même à l’avenir ?

C’est un problème très délicat à résoudre, mais je pense qu’un premier pas serait de changer un état de fait de la société où la corruption et les pots-de-vin sont ignorés. Nous devons créer un nouvel environnement plus sain afin d’y adhérer les jeunes. En d’autres mots, certains adultes devraient être réprimandés pour leur attitude avant que nous ne réprimandions les jeunes.

Certes, pour finir, tous les jeunes japonais ne sont pas ainsi. Il y a beaucoup d’étudiants très travailleurs aussi et mon métier d’enseignante consiste bien à essayer d’augmenter le nombre de ceux-ci !

L’hygiène au Japon

Au Japon, l’hygiène n’est pas un mot vain. Réellement, en toute objectivité, il sera difficile de trouver un autre pays aussi propre dans le monde.

Dans ses moindres gestes, la propreté (seiketsu) est pour les japonais une notion essentielle, presque obsessive.

Il faut dire que, dès le plus jeune âge, l’éducation met un accent très prononcé sur l’hygiène, en responsabilisant les enfants. Ainsi, aucun personnel d’entretien n’est présent dans les écoles : c’est la tâche des étudiants de nettoyer, chacun se voyant assigner une tâche particulière à une horaire précise, de façon cyclique, après les cours.
Il est vrai qu’à partir du moment que l’on comprend par la pratique ce que peut représenter un tel travail, il devient difficile de ne pas montrer plus de considération envers son hygiène. Cette éducation, soji, a le mérite de faire connaître quels gestes se cachent derrière le non respect de l’hygienne.

repos
les élèves en train de nettoyer leur classe

Cette manière d’effectuer sa part de nettoyage, au moins à son échelle en veillant à ne laisser aucune trace de son passage, se perpétue tout au long de la vie d’un japonais.

Et il en est ainsi depuis très longtemps, même s’il est impossible d’en déterminer une origine temporelle exacte dans l’histoire du Japon.

Donc, on ne peut qu’émettre des hypothèses sur les causes de ce comportement. Peut-être, pourra-t-on par exemple penser, que la consommation de nourriture crue (poisson), qui exige une hygiène irréprochable, est une de celles-ci. Autre raison possible, dans le passé, le Japon possédait moins d’animaux de ferme que les pays européens, et connaissait donc moins les problèmes hygiéniques que cela engendre. De même, dès le 17ème siècle, le gouvernement avait expressément interdit à la population de jeter les ordures dans la rue ou de polluer les rivières avec de l’eau sale. Nettoyer et draîner les rivières était une tâche officielle proposée aux citoyens en échange d’une exemption d’impôts. Ainsi, pendant que la Seine refluait une pollution fétide, la population d’Edo – alors la plus grande ville du monde (plus d’1 million d’hab.), aujourdhui Tokyo – mangeait les poissons pêchés dans la rivière Sumida, à l’est de la ville.

Dans les faits, à notre époque, le résultat est bluffant. Vous pouvez marcher dans les rues des grandes villes les yeux fermés (les parisiens comprendront à quoi je fais allusion). Bien que ne l’ayant jamais fait (quel intérêt ?), je n’aurai ni hésitation ni crainte de m’allonger par terre. Aucun papier ne traîne par terre, ni même dans le métro où pourtant les poubelles n’existent plus (elles ont été supprimées suite à l’attentat contre le métro au gaz sarin). Aucune odeur nauséabonde (cf métro parisien). Les grafitis ou tags sont pour ainsi dire inexistants (en fait, je n’en ai vu que sur une photo, jamais en réalité, dans un livre censé illustrer les dérives d’une certaine jeunesse, mais bon ce sont là des cas très rares, l’auteur a dû à mon avis bien chercher). Les intérieurs sont bien sûr encore plus propre, puisqu’il est de rigueur d’abandonner ses chaussure pour des mules d’intérieur (toujours prêtées) dès l’entrée, exception faite de certains grands immeubles, entreprises ou hotels à l’occidentale (il faudra toutefois les enlever à l’entrée de sa chambre). Au restaurant, au début du repas, un linge chaud et imbibé de substance aseptisante vous est apporté : servez-vous en avant de manger dans de bonnes conditions de propreté !

gare de kyoto

La gare de Kyoto : cherchez la poussière (cliquer pour agrandir)

gare de kyoto

On pourrait encore étendre ce respect de l’hygiène au port du masque respiratoire. Si certains le portent effectivement pour se protéger de la pollution des gaz d’échappement, il est surtout utilisé par les personnes malades, soucieuses de ne pas transmettre leurs microbes aux voisins.

masque respiratoire
Le port du masque

Voilà, que dire d’autre, multiplier les exemples est inutile. Encore une fois, on ne peut rester qu’admiratifs de cette leçon de savoir-vivre en société, de vraie solidarité, que nous donnent les japonais. Imaginez donc un pays presque intégralement propre, cela veut dire partout, où que vous alliez (ou presque, il doit bien y avoir des cas rares). Imaginez donc l’impression qu’ont les japonnais qui visitent Paris (par exemple) ! Ce qui est gênant pour nous, pourtant habitués quotidiennement, est insoutenable et inacceptable pour un japonais.

Non, décidément, si vous voyagez au Japon, au moins vous n’aurez aucun soucis à vous faire au sujet de l’hygiène, vous pourrez avoir confiance, elle y est presque parfaite. Il y a fort à parier que ce sera même à vous de faire quelques efforts à ce niveau-là…

La cérémonie du mariage

Le Japon étant un pays de cultes boudhiste et shinto (voir la religion au Japon), on peut donc se demander laquelle de ces religions prend en charge les offices du mariage. Et bien ni l’une, ni l’autre ! Le mariage au Japon est célébré selon la coutume occidentale, c’est-à-dire un mariage chrétien tout ce qu’il y a de plus classique.

Cela a évidemment de quoi surprendre – ce à quoi on est habitué quand on découvre ce pays, voire décevoir – ce qui est en revanche assez rare.

Les japonais n’étant en aucun cas chrétiens, hors de question bien sûr que de telles cérémonies n’aient quoi que ce soit d’officiel, de sacré, de reconnu par l’église. Ils n’en reprennent que les apparences : tenues de mariés, faux prêtre (un simple quidam contractuel, parlant anglais), ambiance solennelle, déplacement dans une église ou, si elle fait défaut, dans une salle spécialement aménagée qui y ressemble (parfois dans des hôtels), etc. Tout ceci organisé à sa charge ou par des entreprises spécialisées.

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La mariée japonaise habillée à “l’occidentale”

Pour plus d’authenticité, beaucoup de couples voyagent spécialement pour l’occasion (un bref aller-retour) et se marient dans les grandes capitales occidentales. Paris, Venise, voilà des exemples de destinations très courues, parce que très romantique…

En effet, c’est bien le romantisme qui est cherché. Evidemment, cela peut paraître futile, superficiel de se calquer sur les cérémonies chrétiennes, de n’en prendre que les paillettes sans se soucier un instant de leur significations, de leurs sources.

Et c’est tout à fait vrai. Mais pourquoi donc chercher un modèle à l’étranger ? Le mariage selon tradition japonaise n’existe-t-il pas ? Si.

La tradition veut que le mariage s’effectue selon le culte shinto, la religion originelle du Japon. Un tel mariage s’effectue avec la famille, les amis, dans des kimonos spéciaux pour l’occasion. L’atmosphère y est très calme, grave, la cérémonie simple et austère. Pas de quoi exulter, en fait.

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autels de mariage shinto

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L’échange des présents entre les parents des mariés, par amis, proches ou supérieurs de travail interposés : donc, ici, les parents de la mariée, elle-même présente à gauche, reçoivent le cadeau de personnes de confiance des parents du futur époux

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La coiffe et la tenue traditionnelle de la mariée, à porter dans le sanctuaire

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Le kimono de la mariée, porté après la cérémonie

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Le repas traditionnel qui s’ensuit…

C’est justement ce que regrettent certains japonais, ainsi attirés par le mariage chrétien, qui lui, en revanche se veut riche, exalté et romantique, plus ouvert vers les autres là où le mariage traditionnel se cantonne au cercle des proches.

Concrètement, ça devient compliqué, car il y a différents types d’approches selon les choix des mariés :

1) se marier selon la coutume chrétienne, la mariée en robe blanche, la fête suivant se déroulant dans les kimonos traditionnels

2) se marier selon la coutume shinto, en kimonos, puis faire la partie suivant en robe de mariée.

3) se marier complètement selon la tradition shinto.

Bref, c’est un sacré mélange, il y a de quoi s’y perdre. On ne peut pas vraiment fixer de règle sociale, aucune majorité ne se dégageant vraiment. Encore beaucoup de gens, heureusement, se marient selon leur tradition.

En conclusion, le mariage japonais, c’est un peu n’importe quoi ! Et cela confirme un peu plus la distance, le recul qu’ont un grand nombre de japonais vis-à-vis des religions.