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Les “convenience stores” (konbini)

Un rythme de vie différent

Il est quelquefois difficile pour un japonais de s’habituer au rythme d’un pays étranger, par il n’y a pas de magasin ouvert 24h/24.

Quand j’ai quitté Tokyo pour Paris, j’ai du m’habituer à ce nouveau rythme. Par exemple, je dois faire attention à préparer une liste de courses à faire pour ne rien oublier. En effet, les magasins ferment tôt et ne sont pas ouvert le dimanche ou/et le lundi. Si je n’ai rien préparé, le repas risque d’être irrémédiablement frugal !

Au contraire des occidentaux, nous n’avons pas l’habitude d’acheter les choses en grandes quantités (pack). Je pense que cela doit venir de l’alimentation traditionnelle japonaise, de préférence toujours fraîche.

Avec les changements de façon de vivre de notre époque moderne, nous demandons toujours plus de confort. Nous passons de moins en moins de temps à cuisiner, ce qui n’est pas en soit appréciable, mais c’est ainsi que des nouveaux types de commerces ont émergé. L’un d’entre eux est le restaurant familial. Ils visent une large clientèle avec des repas pour tous les goûts et tous les ages : menus occidentaux, chinois et japonais bien sur, tout ceci à des tarifs très raisonnables. La qualité, supérieure à des plats préparés, n’est pas oubliée avec une attention particulière sur l’aspect nutritif : le menu doit afficher la teneur en calories de chaque plat.

Une autre différence est la variété des restaurants, plus élevées au Japon : en effet, chaque restaurant japonais est spécialisé dans des plats traditionnels, plus des restaurants italien, français, coréen, chinois, etc.

C’est là surtout que les « convenience stores » (magasins de commodité) jouent un rôle important pour les japonais affairés. Quand nous n’avons même pas le temps d’aller au restaurant, nous faisons un saut par ce type de magasin pour acheter non seulement de la nourriture, mais aussi de nombreux objets ou services.

Vous pouvez :

.poster un colis .investir votre argent
.envoyer une lettre, acheter des timbres .commander et acheter des objets populaires, CD, DVD, jeux vidéo, etc.
.photocopier .faire ses achats à partir du web
.faire développer des photos .louer des chambres d’hôtel, acheter des séjour dans le pays ou à l’étranger, des places d’évènements sportifs, de théâtre, de transport ou de vol
.faxer .acheter des places de cinéma, de parc d’attraction ou autres évènements
. retirer de l’argent .acheter des places pour des concerts, des évènements sportifs ou des pièces de théâtre
. retirer de l’argent d’un distributeur .acheter un billet pour le muse GHIBLI
.déposer de l’argent .souscrire à des assurances pour voyager, pour la voiture ou à diverses mutuelles
.acheter des cartes de téléphones nationales ou internationales pré-payées . jouer au loto sportif (foot)
. payer à crédit . s’inscrire à des cours par correspondance et payer les frais d’inscription à l’université
. commander un gâteau d’anniversaire, un repas de fête, etc . s’inscrire et payer pour divers examens de passage de certification ou licence
. gagner des réductions dans les magasins de location Tsutaya (CD,VDEO) : Certains magasins livrent n’importe quels objets commandés, comme les ingrédients d’un dîner.

: Ils font réchauffer votre nourriture au comptoir avec un micro-onde

. s’inscrire dans une école de conduite automobile :Vous pouvez utiliser leurs toilettes

:Vous faire vos courses sur Internet

. faire imprimer ses photos numériques : certains font pressing

: certains ont un service médical pour faire un petit bilan de santé

Bien sûr, vous pourrez quand même acheter presque tout : alimentation, boissons, magazines, papeterie, cosmétiques et autres objets du quotidien.

. .
Ce ne sont pas de simples plats préparés, car les ingrédients sont sélectionnés et pensés pour la nutrition
.. . . . . . . . .
. . . . .

Ainsi, j’ai été surprise à mon arrivée de voir les magasins fermer tôt ainsi que le dimanche et le lundi. J’avais l’habitude à Tokyo d’avoir près de chez moi un « convenience store » ouvert en permanence. Et je n’avais pas besoin de me rendre successivement dans une épicerie, puis dans un bureau de poste, une banque, etc.

Une autre différence est le nombre de nouveautés distribuées au supermarché. Au Japon, de nouveaux produits sortent chaque mois. Par exemple, quand j’étais à Tokyo, j’avais l’habitude de manger régulièrement des menus Bento (repas complet à emporter) : chaque jour, je pouvais essayer un déjeuner différent. Il y a plusieurs grandes chaînes de convenience store et la concurrence est rude pour attirer un maximum de consommateurs. Pour cela, l’innovation permanente est un facteur clé.

Cela reste vrai aussi pour d’autres choses comme les boissons, les snacks, les desserts…
Ici en France, les produits alimentaires sont certes d’excellente qualité, mais concernant les choses pratiques à emporter, le choix est souvent limité à quelques types ou marques de sandwiches et de boissons, toujours à peu près identiques. Cela peut devenir lassant rapidement…

Si ce concept de confort urbain, exprimé par les convenience store, est donc bien pratique et plaisant, il y a en revanche des conséquences négatives à considérer. Elles ont été relevées dans l’éditorial d’un journal que j’ai trouvé, le Kobe Shinbun.

Un marché en plein essor

La nuit, les rues sont éclairées ici et là par les enseignes. Comme un papillon est attiré par la lumière, je suis magnétisé par l’entrée du magasin. Magazines, plats préparés, snacks, cosmétiques… même le personnel contribue à me fournir le plus grand confort. Bien des gens reconnaissent qu’un convenience store est comme un oasis sur le chemin du retour au foyer.

Vingt-sept ans ont déjà passé depuis que ce type de magasin, représentatif des longues heures passées au travail, a débarqué au Japon. Maintenant plus de 40 000 d’entre eux sont dénombrés au travers de notre petite île. Le nombre de ces magasins est 100 fois supérieur à celui des grands magasins et dépasse de 24 fois celui des supermarchés. Le leader du secteur, Seven-Eleven, avec son chiffre d’affaire de plus de 3 milliards de yen pour ce mois de février, surpasse celui du plus grand supermarché, Daiei. Seven-Eleven se trouve ainsi propulsé parmi le top des distributeurs, toutes catégories confondues.

Le convenience store n’est plus dorénavant considéré comme un endroit “pour les jeunes” ou “pour les urgences”. C’est devenu un lieu fréquenté par tout le monde, sans distinction sur l’âge ou le sexe. Les services proposés sont sans cesse plus nombreux et de meilleure qualité. Même dans la préfecture de Hyogo (ndtr : où le journal Kobe Shinbun est basé), à peu près 1700 de ces magasins se livrent une forte concurrence.

Un rôle social

Presque tous les convenience stores sont des franchises de grandes chaînes. Au début, ce système était sévèrement critiqué, de crainte que l’uniformité qui en découle en terme d’apparence et de produits de vente ne détruise les spécificités locales. Certains considéraient même qu’il était honteux pour les mères au foyer de se rendre dans de tels magasins. Cependant, un groupe de consommateurs et des chercheurs ont commencé à changer cette tendance, en amenant la réflexion suivante : si ces chaînes se généralisent partout, leur rôle peut être socialement intéressant dans une société vieillissante, en maintenant le service pour les personnes âgées.

Effectivement, notre point de vue sur les convience stores a radicalement changé au cours de la dernière décennie. Ce n’est plus un endroit où nous payons les produit à un prix élevé parce que les autres magasins sont fermés, mais un endroit où nous nous arrêtons fréquemment pour tuer le temps même si nous n’avons rien à y acheter de particulier.

Pourtant, il y a peu de place à l’intérieur de ces magasins : comment donc pouvons-nous avoir cette approche ? Pourquoi sommes-nous attirés par leurs éclairages à la tombée de la nuit ?

Comme principales raisons, on citera les services et stratégies marketing poussées de ces magasins : système de livraison, service de prévisions météo, innovation incessante avec des produits nouveaux.

Ou encore : ambiance familiale, locaux à taille humaine, sans parler de l’apport de services administratifs que la commune ne peut parfois apporter.

Les convenience stores sont ainsi un véritable reflet de la société japonaise.

Cependant, malgré sa croissance rapide et constante, cette industrie a atteint son apogée et commence quelque part à arriver à saturation. Dans les grandes villes, il s’agit même d’une lutte pour survivre, les grands distributeurs d’alimentation ayant amorcé une contre-offensive en baissant les prix. Conséquence : plus d’un millier de ces magasins, seulement parmi les six plus grandes chaînes, ont fermé l’an dernier.

Au contraire de ceux qui fréquentent les grandes surfaces de distribution, les consommateurs ne sont pas particulièrement fidèles à une marque spécifique de convenience store. De plus, le proche voisinage de ces magasins se plaint souvent du bruit et des détritus générés.

Cependant, du fait de leur implication dans les services sociaux, il n’est dans certains cas pas souhaitable de voir un magasin fermer parce qu’il n’est plus rentable.

Par exemple, un convenience store près d’un centre de réhabilitation public à Kobe reçoit beaucoup de personnes en difficultés. Les employés à mi-temps ont un savoir de base sur la manière d’accueillir et de traiter ce type de personnes. Le magasin emploie aussi des stagiaires de ce centre de réhabilitation et propose une caisse spéciale de dons.

A la hauteur des attentes ?

On attend beaucoup des convenience stores quant à leur rôle social. En développant de nouveaux projets en fonction des spécificités locales, il serait possible d’instaurer un nouveau type d’infrastructure, supportant par exemple du bénévolat ou autres activités locales. Les magasins offriraient des produits et des services pour les personnes âgées ou diffuseraient les informations communales. Beaucoup d’opportunités pourraient se créer ainsi, en s’appuyant sur les convience store.

L’idée suivante est même évoquée : en cas de déficit, on pourrait envisager un apport de fonds publics dans les magasins pour combler leur déficit et de maintenir l’accès aux services de zones reculées.

L’association de consommateurs de Kobe effectue des recherches depuis trois ans sur les conveniences stores comme sur les assurances pour les soins de santé des personnes âgées.
Les jeunes les considérant comme sûrs et confortables, les membres de l’association espèrent que ces magasins seront un des accès principaux aux soins de santé à l’avenir.

Au printemps dernier (2005), une équipe de chercheurs s’est établie au laboratoire des sciences humaines de Hyogo et étudie la possibilité de créer un service semi-public établissant des liens avec les établissements privés locaux. On en attend quelques idées ingénieuses, mais l’essentiel sera bien d’adopter cette attitude positive avec la société et d’agir comme une ressource à part entière de celle-ci, en sortant quelque peu des seules considérations commerciales…

Les plus grandes chaînes de supérettes au Japon :

Seven-Eleven Japan

Family Mart

Circle K Sunkus

Source : Le Kobe Shinbun, 05/06/2005

Les destinations préférées des japonais

Voici le classement des 10 destinations pour lesquelles les japonais ont eu la meilleure impression pendant leurs voyages :

Total

1 Etats-Unis
2 Italie
3 Australie
4 Corée
5 Angleterre
6 France
7 Canada
8 Thaïlande
9 Allemagne
10 Chine
Femmes Hommes
1 Etats-Unis Etats-Unis
2 Italie Italie
3 Australie Corée
4 France Australie
5 Angleterre Angleterre
6 Corée France
7 Thaïlande Allemagne
8 Canada Chine
9 Singapour Canada
10 Allemagne Thaïlande
Adolescents Etudiants (cycle supérieur)
1 Etats-Unis Etats-Unis
2 Angleterre Australie
3 Australie Corée
4 Italie Canada
5 Corée Italie
6 Allemagne Angleterre
7 France France
8 Chine Singapour
9 Singapour Thaïlande
10 Canada Allemagne
20 – 30 ans 30-40 ans 40 – 50 ans
1 Etats-Unis Etats-Unis Etats-Unis
2 Italie Italie Australie
3 France Corée Angleterre
4 Corée France France
5 Angleterre Angleterre Italie
6 Australie Australie Singapour
7 Thaïlande Chine Allemagne
8 Canada Thaïlande Corée
9 Taïwan Canada Suisse
10 Allemagne Suisse Chine

Les japonais aiment les Etats-Unis

L’année 2006 a vu une augmentation de 5 % dans le nombre de personnes ayant voyagé à l’étranger pendant les vacances d’été. A peu près 2 510 000 japonais auront ainsi passé leurs vacances d’été en dehors du Japon. Orikon Style, un institut de sondages, a conduit l’enquête ci-dessus auprès de voyageurs japonais.

Les Etats-Unis arrivent donc en tête de ce classement. Dans les Etats-Unis, sont comprises Hawaii et Guam, qui sont des destinations très populaires parmi les japonais. La popularité des Etats-Unis est exclusive et est réellement appréciée par la plupart des personnes qui s’y rendent.

Ensuite, vient l’Italie. Ce qu’il est intéressant de noter, c’est que ce pays est particulièrement apprécié par les personnes entre 20 et 30 ans. Parmi les adolescents, il se place 4ème et 5ème parmi les universitaires. Cela signifie que l’Italie est plus attirantes pour les adultes. Concernant l’Europe, l’Angleterre, la France et l’Allemagne sont citées dans ce classement. Les pays européens, en offrant des cultures variées, attirent les voyageurs et gardent une popularité constante.

Les japonais ont choisit l’Australie pour la 3ème place. Ce pays compte un grand nombre de fans parmi les étudiants et les personnes de plus de 40 ans, tout en restant bien placé chez l’ensemble des générations. Son grand atout, une nature très vaste, attire les amoureux de sport ou ceux qui veulent simplement se détendre.

Enfin vient un pays asiatique, la Corée. Il s’agit du voisin le plus proche du Japon, particulièrement populaire chez les hommes. A part la Corée, on trouve également la Thaïlande et la Chine dans ce classement, ainsi que Singapour et Taïwan. Cela montre la tendance actuelle, à savoir que la préférence pour les destinations occidentales est en train de céder du terrain face aux destinations asiatiques ou autres. Les destinations des japonais sont plus variées qu’auparavant.

source : Orikon Style

Des téléphones portables et des crimes

De nos jours, nous utilisons au quotidien une multitude d’outils et de services pratiques, nous facilitant grandement la vie. A un tel point d’ailleurs que nous ne pouvons plus imaginer le style de vie de nos ancêtres. Parmis la grande variété des développements modernes, les technologies de communications sont celles qui ont le plus remarquablement avancé : téléphone portable, radio, télévision, ordinateurs, etc.
Les téléphones portables, en particulier, se sont immiscés dans la vie de tout un chacun. Je me rappelle avoir été vraiment excitée quand j’ai eu mon premier portable ! C’était il y a à peu près 10 ans que nous avons commencé à voir l’avènement de cette nouvelle technologie dans notre vie quotidienne. A cette époque, les portables étaient très simples, plus gros et plus lourds que maintenant, et déjà ils offraient un certain nombre de fonctions que peu de gens savaient maîtriser et utilisaient. Maintenant, 10 ans après, il est vraiment difficile de trouver quelqu’un ne portant pas un téléphone sur lui dans la rue.
Keitai est le mot raccourci pour Keitai Denwa (= téléphone portable) et un objet indispensable de la vie d’un japonais. Pourquoi indispensable ? Parce qu’il ne s’agit plus seulement d’un simple téléphone. Nous pouvons consulter nos e-mails, surfer sur Internet, prendre une photo, vérifier les informations de trafic, réserver une place de concert… et depuis peu nous pouvons regarder la TV et télécharger la chanson de la série qui vient de passer. Si je devais vivre sur une île inhabitée, s’il y a un accessoire que j’emporterais avec moi c’est le téléphone portable !
Cependant, ce nouveau gadget facile à transporter avec nous est hélas aussi source de mauvaises nouvelles. Nous constatons maintenant une augmentation des crimes liés à l’usage de cet objet et beaucoup de personnes dénoncent la détérioration des manières des utilisateurs de portables. Ce phénomène altérerait aussi la qualité des relations humaines. Nous nous demandons tous maintenant comment aborder cette société de la « culture Keitai ».
L’article suivant provient du Yomiuri (un journal de presse quotidienne japonais) du 4 août 2005. Un psychiatriste, Rika Kayama, et un professeur de l’université de Tokyo (branche communications), Yoshiaki Hashimoto, analysent les résultats d’un sondage conduit par le journal.
Des crimes partout

Fausses factures, Deai-kei sites (sites Internet de rencontres) et Tosatsu (le fait de prendre des photos indécentes avec une caméra cachée, comme celle des téléphones portables)… Ces dernières années, il y a eu peu de jours où l’on n’a pas entendu parler de crimes liés aux téléphones portables. Dans ce sondage, il était demandé aux interrogés quels étaient pour eux les impacts négatifs de la popularisation des téléphones portables.
65% sont pensent déjà que le nombre de crimes liés aux portables est en hausse. Aucune distinction de génération ne se dégage quant à la réponse à cette question.
Maintenant, de quels types de crimes s’agit-il précisément ? Pour 65% des personnes, le problème des fausses factures envoyées par e-mail arrive en tête. Ensuite viennent les crimes liés aux sites de rencontre avec 56%.
Le docteur Kayama précise : « un portable est toujours à portée de main et à cause de cela, les gens se sentent paniqués quand ils reçoivent soudain une facture. Ils ont peur qu’un danger s’immisce dans leur vie quotidienne.
Autre question : « pensez-vous qu’il est impératif qu’une législation soit établie concernant les sites au contenu nocif ? ». Un total de 90% des personnes sont d’avis que cela est « nécessaire ». Un flot d’images indécentes et de sites Jisatsu – sites organisant des suicides en petits groupes, sont maintenant souvent rapportés aux informations ou dans les journaux. De plus en plus de gens ont ainsi le sentiment qu’une crise existe, que le côté pratique des téléphones portables pouvant être facilement connectés à Internet  peut être détourner en arme dangereuse pour nos vies.

Avez vous un téléphone portable?

portable

âge ne peut pas imaginer la vie sans un portable en possède un parce que c’est utile en possède un pour le travail n’en possède pas mais veut en acheter un n’en possède pas et ne veut pas en acheter sans opinion
+ 70 1.6% 15.6 2.0 7.8 71.9 1.2
60 3.8 34.8 12.3 6.8 42.4
50 11.5 49.8 16.3 5.5 17.0
40 18.2 56.8 16.8 2.1 5.7 0.4
30 29.1 56.5 8.9 2.1 3.4
20 49.0 44.4 4.5 1.0 1.0

C’est en 1987 qu’un service de téléphonie portable grand public a commencé au Japon. Le premier portable pesait 900g, soit 10x plus que de nos jours. Avant 1994, les portables étaient disponibles en location mais ont commencé à être vendu ensuite en magasin. Une forte concurrence entre les entreprises en a résulté, de plus en plus de fonctions furent développées et en 2001 la 3ème génération apparue, permettant de regarder la télévision grâce aux liaisons à haut débit et d’écouter de la musique avec une bonne qualité audio. Le taux de pénétration des mobiles est de 72,5%.

Quelles choses ne vont pas depuis la diffusion des téléphones mobiles ?

portable

65.1% le nombre de crimes liés à leur usage a augmenté
54.3 les manières des utilisateurs se sont détériorées
26.3 le budget des dépenses s’est alourdi
26.2 les cabines téléphoniques publiques sont moins nombreuses
20.0 la sensation de stress
13.5 de moins en moins de contact avec les autres gens
6.1 rien en particulier
0.5 autres
0.4 sans opinion

Le Dr Kayama nous dit : «confier son numéro de téléphone à quelqu’un d’autre est un signe que nous lui faisons confiance. De plus, certains d’entre nous mesurent le degré des relations humaines d’une personne en utilisant le portable. Par exemple, certaines personnes croient que recevoir une réponse rapide après l’envoi d’un e-mail montre que beaucoup d’attention est portée par le destinataire et qu’il nous considère comme important ». D’un autre côté, le professeur Hashimoto mentionne que les téléphones portables sont un moyen de se faire des amis à distance, psychologiquement plus proche que la propre famille de la personne.
Le Dr. Kayama analyse aussi l’environnement social présent. Les relations humaines ont changé qualitativement. Par exemple, une mère disait : « nous sommes presque toujours en contact les uns les autres dans notre famille, grâce aux échanges d’e-mails ». Mais le fait est que son enfant avait quitté la maison et qu’elle ne l’avait pas vu depuis 2 mois. Le même sens commun que nous avions autrefois ne peut plus être utilisé. Le Dr. Kayama poursuit : « certains jeunes disent qu’ils ont plus de 100 Meru-tomo (amis avec qui échanger des e-mails), mais cela ne signifie pas qu’ils ont de tels amis à qui ils peuvent faire confiance, confier leurs inquiétudes et leurs problèmes franchement. Ils ont plus d’amis, mais chaque relation reste très superficielle ». Elle ajoute encore un point : « les téléphones portables sont arrivés pour combler un petit manque dans notre vie quotidienne, comme quand nous regardons par la fenêtre dans le train parce qu’il n’y a rien d’autre à faire. Notre vie est devenue plus rationnelle grâce aux téléphones, en d’autres mots, nous pouvons utiliser le temps perdu plus efficacement. Mais maintenant, nous ne pouvons plus arrêter de les utiliser, car ils ont été conçus pour nous rendre la vie confortable ».

Les écoliers du primaire avec un portable

Pensez-vous que les élèves du primaire et du collège mal avisés des menaces de crimes devraient posséder un téléphone portable ? Un total de 63% des personnes ont dit « désapprouver ». Nous pouvons constater un autre résultat intéressant dans ces réponses : seuls les personnes de 20-30 ans montrent plus d’approbation, alors que toutes les autres générations désapprouvent cette idée. 57% des personnes qui désapprouvent évoquent le fait que les enfants pourraient être victimes de sites de rencontre dangereux.
Le Dr. Kayama ajoute : « une fois qu’un enfant commence à utiliser un portable, il est difficile pour les parents de savoir quel type d’amis il a ou avec qui il joue souvent, et cela les rend très anxieux. »
Il est aussi intéressant de relever que 93% des interrogés souhaitent une restriction d’âge légale pour la possession d’un portable.
Cependant, le professeur Hashimoto, qui souligne que les japonais émettent de sévères critiques sur le nouveau média en comparaison avec d’autres pays, estime qu’un appel excessif à la législation pourrait conduire facilement à des violations de la liberté privée. Au lieu de celan nous devrions développer un système de contrôle, maintenu par une organisation tierce et indépendante.

63% des gens sont contre la possession d’un téléphone portable par un enfant du primaire ou du collège.

portable

Pourquoi contre ?

57.3% : les enfants auront des problèmes liés à des sites de rencontre.
47.0% : les enfants seront confrontés à du contenu nocif.
46.3% : les parents ne pourront plus contrôler leur enfant.
41.2% : il s’agirait d’une charge financière supplémentaire.
36.1% : l’enfant deviendrait moins attentif à ses études.
34.5% : l’enfant ne pourrait pas se bâtir de relations humaines saines

Le comportement des utilisateurs

78% des personnes interrogées se sentent dérangées par l’utilisation des téléphones portables dans les espace publics, aussi bien que dans le métro et les restaurants. A la question « quel type de personnes vous dérange ? », 83% répondent « des jeunes femmes », les « jeunes hommes » étant la réponse suivante avec 61%.
Autre question intéressante : « pensez-vous déranger quelquefois les autres lorsque vous téléphonez ? ». 63% des personnes ont répondu « Non ».
Le professeur Hashimoto, à propos du fait que les jeunes sont les plus critiqués, remarque : « Je vois aussi souvent des gens d’âge moyen parler fort dans leur portable. C’est un fait, je pense que les jeunes sont plus conscients de déranger les autres qu’ils ne le sont d’être dérangés eux-mêmes.  Comparé aux autres pays, les japonais ont de meilleures manières quand ils utilisent un portable. Nous sommes peut-être un peu trop nerveux. »

Q: Pensez-vous que les gens discutant avec leur portable dans le train ou dans un restaurant sont des nuisances ?

j’ai souvent ce sentiment : 33.2%
quelquefois : 45.2%
jamais : 20.9%
sans opinion : 0.7%

Q: Continuez-vous de parler dans votre téléphone même si vous sentez que vous dérangez les autres personnes dans le train ou au restaurant ?

souvent : 2.9%
quelquefois : 33.4%
jamais : 63.0%
sans opinion : 0.7%

Me concernant personnellement, je me sens très dérangée de voir quelqu’un parler fort avec son portable. C’est très malpoli et égocentrique. Au Japon, quand nous avons besoin d’utiliser le téléphone dans un espace public, nous parlons en recouvrant notre bouche d’une main et en laissant un faible espace. Ainsi, la voix est en partie bloquée et le bruit diminué. Nous nous sentons coupables de parler dans un lieu public (ce n’est certes pas le cas de tous les japonais mais c’est une sorte de bon sens commun).
Un jour, je me trouvais à Bruxelles en train d’attendre mon amie. Il s’agissait de ma première visite et je devais utiliser mon téléphone dans la rue pour le contacter. Bien sûr, il s’agissait d’un espace public et j’ai recouvert ma voix avec la main. Mais alors que j’étais en train de parler ainsi, je réalisa que d’autres personnes autour de moi étaient en train de rire et d’imiter ma façon de faire. Je n’ai tout d’abord pas compris, parce que je faisais ça pour eux. Je regrette de ne pas avoir pu leur expliquer alors. Ma façon de faire a dû leur sembler vraiment bizarre et c’est plutôt embarrassant !

Les téléphones portables au Japon

portable topic
les nouveaux modèles de NTT Docomo (2005)

portable
photos prises par un appareil photo de portable

portable
messagerie instantannée

portable
dictionnaire d’anglais

portable
TV

portable
régler ses courses

portable
les informations

portable
les jeux

portable portable
Le téléphone le plus fin au monde, 11.9mm (Sep.2005) par NEC

Pour conclure, je ne serais probablement pas capable d’utiliser toutes les fonctions d’un portables. Chaque fois que je retourne au Japon, je suis surprise de découvrir tous les nouveaux modèles.

Le tabac : un vrai problème

Un pays de fumeurs

Le Japon est reconnu être un pays où l’on fume beaucoup. En effet, j’entends souvent des étranger évoquer qu’au Japon des distributeurs de tabac sont partout, à presque chaque coin de rue et dire que ceci est très mauvais pour les jeunes. Je suis tout à fait d’accord. Et ce qui ne fait qu’empirer cet état de fait, c’est que les prix sont incroyablement bas comparé aux autres pays.

Le prix des paquets de cigarettes (YEN)

Angleterre 982 yen
Etats-Unis 736 yen
France 621 yen
Allemagne 527 yen
Japon 270 yen

tobacco

L’avertissement à propos de la nocivité sur les paquets (ci-dessus) a été agrandie de plus de 30% de chaque côté (source: Le Yomiuri) .

avertissement anti-tabac

Le taux de fumeurs dans le monde (adultes ) (%)

hommes femmes
Amérique du Nord 34.63 20.97
Moyen Orient 35.82 11.86
Amérique du Sud 36.18 21.28
Afrique 38.88 10.67
Europe 39.64 23.20
Oceanie 42.32 20.93
Asie 43.45 10.92
Asie du Sud-Est 47.91 10.97
Pays développés 36.81 23.22
Monde entier 39.41 16.00
Japon 52.80 13.40

source : WHO “Tobacco Atlas”20

Les nouvelles machines distributeurs de tabac

L’association du tabac japonais, laquelle associe les fabriquant de tabac au Japon, a annoncé la mise en place d’une nouvelle fonction sur les – environ – 620 000 machines distribuant du tabac à travers le pays : celle-ci permet de distinguer les adultes des mineurs. Ce n’est pas, inutile de le mentionner, pour empêcher les mineurs d’obtenir des cigarettes, car son efficacité sera certainement limitée. Selon l’association, une « carte de tabac » conçue avec une puce électronique sera délivrée uniquement aux fumeurs adultes et le tabac ne sera disponible que si celle-ci est présentée devant la machine. Ce nouveau genre de distributeur fera son apparition à partir de 2008.

Le déclin du nombre de fumeurs

Le sondage conduit par l’industrie du tabac japonais (JT) montre que le nombre de fumeurs adultes est en baisse continue depuis 10 ans, le niveau le plus bas ayant été relevé en 2005. Il y a donc 45,8% de fumeurs chez les hommes, suite à des baisses successives et sensibles depuis 14 ans. Chez les femmes, le taux est de 13,8%, soit une diminution modérée observée depuis ces 3 dernières années. Pour résumer, la population des fumeurs est de 30 millions de personnes (22 millions d’hommes et 7 millions de femmes), soit 120 000 de moins que l’année dernière.

Tokyo, district de Chiyoda

En octobre 2002, le district de Chiyoda à Tokyo a voté une loi qui interdit de fumer dans les lieux marqués à cet effet. En 2005, un bilan de cette implémentation a été rendu public. Il y a eu 17 807 cas de personnes prises à fumer dans la rue en 2 ans et 11mois, chaque cas étant réprimandé par une amende de 2000 ¥. Si ce nombre est à l’heure actuelle en augmentation, c’est que la surface d’application de cette loi a été étendue par les officiels : elle est passée de 3,1 Ha à 4,91 Ha.

En considérant, pour plus de détail, les quartiers, Akihabara a le pire score avec 3889 cas, suivi par Yasukuni avec 3724 cas. Le district a cependant réservé un espace fumeurs en face de la station de métro d’Akihabara, ce qui n’est pas sans servir de promotion à cette campagne anti-tabac. Les habitants sont satisfaits et constatent qu’ils voient de moins en moins de personnes fumer dans la rue.

Pour conclure, je suis personnellement non fumeur et je souhaiterai qu’il en soit ainsi pour tout le monde. Il n’y a rien de bon à fumer. Certains disent que c’est pour se détendre, mais n’y a-t-il pas des façon moins paresseuses et plus saines de se détendre ? En particulier, les femmes ne devraient pas fumer, par souci de responsabilité vis à vis de leur enfant. A Paris, je vois souvent des femmes fumer tout en portant leur bébé. Comment est-ce possible ?

Quant aux distributeurs de tabac au Japon, je trouve que cela est vraiment honteux. Si seulement on pouvait purement et supprimer ces distributeurs, au lieu de dépenser du temps et de l’argent à créer de telles nouvelles machines et cartes. Quel gâchis ! Le gouvernement devrait vraiment agir contre le tabac, mais il y a hélas des intérêts en jeu pour eux : les taxes. Et pourtant, il devrait considérer une toute autre logique : moins il y aura de fumeurs, moins il y aura de gens souffrant et donc moins de dépenses de santé.

Des problèmes sociaux et des NEET

Cet été (2005), j’étais en vacances au Japon et j’étais pu prendre connaissance d’un certain nombre de problèmes d’actualité là-bas. Alors que la modernisation ne cesse d’avancer, notre système de valeurs n’évolue pas dans le bon sens. Comme le taux de natalité est en diminution, il apparaît un phénomène d’ « enfants gâtés » dans la société. Lorsque ces enfants surprotégés atteignent l’âge de prendre des responsabilités, ils se trouvent très vite perdus dans une société compétitive. Ou devrais-je dire, ce sont plutôt les parents ayant vécu dans leur jeunesse en plein boom économique, et s’étant retrouvés ainsi d’une certaine manière protégés par une société prospère, qui n’ont pas su éduquer et préparer les enfants pour la société d’aujourd’hui.

N’étant pas née dans cette bulle économique et ayant dû faire face au moment où la compétition fut la plus dure (j’appartiens à la génération avec la population la plus large), je ne peux pas imaginer comment les jeunes d’aujourd’hui peuvent vivre sans travailler et comment ils pourront s’en sortir à l’avenir. Ils vivent en permanence chez leurs parents, qui leur fournissent tout ce dont ils ont besoin, et pensent qu’il en va aussi facilement pour toute chose. En cas de problème, les parents sont là également et leur viennent très vite en aide. En tous cas, il est un fait que ce phénomène est en train de devenir une véritable menace pour notre société.

Vous trouverez ci-dessous quelques mots-clés qui reviennent souvent sur les lèvres en ce moment au Japon.

Qu’est-ce q’un NEET?

NEET est un acronyme pour « Not in Education, Employment or Training » (ni étudiant, ni employé, ni stagiaire). Il d’applique aux personnes entre 15 et 34 ans, qui ne vont pas à l’école ou n’ont pas de travail stable, ni la volonté de travailler. Au Japon, le nombre de NEET est estimé à environ 640 000 pour l’année 2004, nombre jamais atteint auparavant. Des organismes de recherche privés estiment qu’il pourrait gonfler à 1 200 000 d’ici à 2020.

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l’évolution de la population des NEET (de1993 à 2004)

Qu’est-ce qu’un FREETER?

FREETER est un anglicisme japonais. Il désigne les personnes qui travaillent à mi-temps pour vivre ou qui passent d’un petit job à un autre. Ils sont plus de 2 130 000 FREETERs maintenant au Japon. Certains disent que cette population rend difficile la tâche des entreprises, qui ne peuvent former du personnel qualifié, et contribue à affaiblir l’économie.

Les sources de cet article proviennent d’un des principaux journaux de presse au Japon, le Yomiuri.

L’assiduité au travail en question : sondage d’opinion par le Yomiuri

L’assiduité au travail est une des vertus japonaises. Pour faire simple, nous croyons que travailler dur est quelque chose de positif et nous le montrons. On dit : « si tu as du temps pour remuer tes lèvres (discuter), remues tes bras (travailles) ». De plus, arriver en retard au travail est inconcevable et faire des heures supplémentaires est une vertu considérée – et pratiquée. Certes, cela va quelque fois trop loin, ce qui est un autre problème dont nous parlerons plus tard, mais globalement cet affairisme, cette assiduité au travail a supporté notre économie. Nous nous devons de travailler dur car nous n’avons pas beaucoup de territoire ni de ressources naturelles.

Cependant, ces choses sont en train de changer maintenant.

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Ce graphique (ci-dessus) montre le pourcentage de personnes qui pensent que cette assiduité au travail perdurera à l’avenir, ou pas. En 1984, à peu près 60% des gens croyaient que l’assiduité resterait notre vertu et 30% pensaient le contraire. Au cours des années 2000, les deux courbes se sont croisées. En 2005, le résultat nous montre à quel point les gens sont inquiets.

Le pourcentage de personnes qui sont inquiètes que l’augmentation des NEET n’endommage notre société est de 91% au total. Si l’on analyse ces réponses en fonction de l’âge, plus de 90% des personnes âgées de plus de 40 ans et 80% des personnes dans leurs 20 ans se disent inquiètes. De plus, 73% des gens de plus de 60 ans se disent « très » inquiets de cette crise sociale, contre seulement 50% chez les jeunes de 20 ans.

Un économiste du travail, le professeur Higuchi de l’université de Keio, résumé : « plus ils sont âgés, plus ils s’inquiètent du style de vie des jeunes. Quand les personnes âgées de plus 60 ans étaient jeunes, il était dans l’esprit de chacun qu’ils devraient commencer à travailler après le lycée, et ils n’avaient pas ni le temps ni l’argent, bref aucun choix, de devenir des NEET. Pour cette raison, ils ne peuvent pas comprendre la vision de la jeunesse sur le monde du travail ».

Les facteurs qui causent cette explosion de la population des NEET sont les suivants, d’après les interrogés :

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54.5% des gens pensent que c’est parce que les parents gâtent trop leurs enfants.
50.4% : parce que de plus en plus de jeunes n’ont pas le sens des responsabilités
49.8% : parce que de plus en plus de jeunes ne sont pas capables de construire de bonnes relations avec les autres
41.4% : parce que la situation de l’emploi est difficile
29.9% : parce que les jeunes sont pointilleux dans leur recherche de travail
28.8% : parce que les jeunes ne développent pas leurs attaches avec la société
26.0% : parce qu’il n’est pas enseigné aux jeunes combien le travail est important

En analysant ces résultats, le professeur Higuchi ajoute : « c’est parce que le Japon est devenu riche et que les parents font tout pour leurs enfants. Les jeunes d’aujourd’hui sont nés dans une époque prospère et ils ne sont pas conscients qu’ils sont suffisamment âgés pour vivre indépendamment de leurs parents. En pensant à l’avenir du Japon, je me sens très impliqué par ce phénomène. Laissez les enfants avoir une vie si facile ne nous apportera rien de bon. »

Un célèbre auteur de manga, M. Hirokane, décrit la vie des salariés japonais ans son ouvrage « Kacho Shima Kosaku » (le chef de section Kosaku Shima). M. Hirokane dit : « notre approche de l’assiduité au travail a changé depuis la période de la grande croissance économique. Comme le montrent les historiens, quand une nation est prospère tout le monde travaille dur, mais une fois qu’elle est devenue riche, les gens travaillent de moins en moins. Maintenant le temps du Japon n’est pas fini, mais les jeunes devraient réaliser que notre richesse disparaîtra avec le temps ».
Le professeur Higuchi ajoute : « dans le passé, notre dur labeur payait bien, mais comme nous ne pouvons plus en attendre autant, la nation est en train d’abandonner. Maintenant, il est de temps de réfléchir à comment nous pouvons retrouver la même société que nous avions ».

L’âge de la retraite

Au Japon, beaucoup d’entre nous sont en train de réfléchir à combien de temps ils vont continuer à travailler, du fait du vieillissement de la société. Lorsqu’on leur demande si 60 ans est un bon âge pour partir en retraite à notre époque, 78% des personnes répondent Non. Ce qui est surprenant c’est que cette réponse a été donnée à hauteur de 80% par les gens entre 30 et 40 ans.

Lorsqu’on demande aux gens jusqu’à quel âge ils veulent travailler, 34% répondent jusqu’à environ 65 ans et 33 % aussi longtemps qu’ils s’en sentiront capable.

L’éthique sociale

La question posée aux gens était : « qu’est-ce que vous feriez si votre patron vous ordonner de faire quelque chose à l’encontre de l’éthique sociale, comme cacher des défauts sur de la marchandise ? ».
39% des personnes ont répondu « essayer de ne pas le faire autant que possible » et 29% « refuser ». Ainsi, à peu près 70% des personnes désobéiront, alors que 23% « feront cela contre leur volonté » et que 5% « feront cela pour le salut de l’entreprise ».

Au Japon, il y a beaucoup d’affaires concernant les problèmes d’éthique, comme la corruption et les pots-de-vin, et 72% des personnes disent : « c’est parce que les entreprises ont pour seul but le profit ». 47% disent qu’il y a une tendance parmi les entreprises à cacher des choses qu’elles ne veulent pas dévoiler pour ne pas être désavantagées ou ternir leur image. 44% pensent que la morale des managers est en train de se détériorer.

La situation des NEET dans 4 pays

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Le taux de chômage entre 15 et 24 ans
(La première ligne en haut concerne la Belgique, la deuxième le Royaume-Uni, la troisième le Japon et la dernière les Pays-Bas)

Au Royaume-Uni, la population des NEET a diminué de 40000 grâce à des conseillers spéciaux. Les conseillers rassemblent les jeunes et leur montrent comment recréer des connexions avec la société.

Aux Pays-Bas, une loi pour aider les jeunes (jusqu’à 25 ans) a été votée cette année (2005) et le gouvernement a donné plus de pouvoir aux régions pour qu’elles fournissent des services plus détaillés.

En Belgique a été introduit un quota légal d’emploi des jeunes dans l’entreprise. Par exemple, une entreprise qui a plus de 50 employés doit embaucher un minimum de 3% d’employés de moins de 26 ans. Avec ce système, 160 000 jeunes ont trouvé un emploi courant 2003.

La jeunesse japonaise

Une fois, j’ai été choquée de voir des lycéennes en train de manger leur déjeuner, assises sur le sol en face d’une épicerie (convenient store). Avant, nous considérions cela comme très malpoli de manger à l’extérieur, comme dans un espace public, dans le train ou dans la rue. Mais de nos jours, c’est en train de devenir une des scènes des grandes villes comme Tokyo. Personne ne leur fera aucune remarque. Comme il a déjà été dit, ils sont surprotégés : si quelqu’un fait une remarque à un jeune, sa mère arrivera et dira : « pourquoi le grondez-vous ? C’est mon fils !». Une fois, un petit écolier m’a une fois poussé avec son bras par derrière, pour se faire un chemin dans le métro. Sans dire le moindre mot ou le moindre geste de politesse. Comme je résistais pour lui donner une leçon et le forcer à demander pardon, il me regarda simplement de travers. Je me sens en fait désolée pour lui, car il ne reçoit probablement pas une bonne éducation des parents.

Leur capacité à communiquer se détériore aussi. Ils ne savent pas comment parler aux personnes agées, parce qu’ils lisent plus de bande-dessinées que de romans, ou parce qu’ils n’ont pas besoin de parler beaucoup dans leur vie quotidienne, tapant plus des messages sur leurs téléphones portables. Ils ne savent pas utiliser les termes honorifiques correctement. De même, il n’est pas étonnant qu’ils ne savent pas écrire correctement les caractères Kanji, puisque l’ordinateur, lors de la saisie, les cherche pour eux. L’écriture Kanji est une vraie difficulté pour tous les japonais mais les étudiants sont les plus concernés. Ils disent souvent : « Pourquoi devons-nous apprendre les kanjis, alors que nous avons des ordinateurs ou des dictionnaires électroniques ? ».

Parlons à propos de cette sous-culture japonaise, les mangas. Je me sens plutôt embarassée qu’ils soient si en vogue dans le monde entier. Certains sont très bien faits, comme ceux de M. Hayao Miyazaki. Ils portent de vraies histoires et des morales. Mais il y a énormément de mangas de pauvre qualité aussi, affectant le style de vie des enfants. Certains ne peuvent pas s’arrêter de lire les mangas jusqu’à la fin et à la chaîne, et en conséquence perdent toute concentration pour les études.

La journée typique des adolescents est de sortir avec l’argent de leurs parents, chatter avec l’ordinateur, envoyer des e-mails avec le téléphone portable et lire des bandes-dessinées. Parfois, de telles mauvaises habitudes peuvent entraîner des crimes parmi les jeunes. Ils développent des liens plus étroits avec leur ordinateur qu’avec leurs parents et ils perdent contact avec la réalité, loin de la société comme de leur famille.

Les enfants en maternelle portant des vêtements de marques de haute couture, ceux du primaire se maquillant et en possession d’un téléphone portable, les lycéens… tous ont bien plus que nécessaire pour vivre. Ils n’ont pas conscience de la valeur de chaque chose car elles leurs sont offertes et qu’il leur suffit de demander à leurs parents. Comment feront-ils lorsqu’il leur sera difficile d’obtenir ces choses par eux-même à l’avenir ?

C’est un problème très délicat à résoudre, mais je pense qu’un premier pas serait de changer un état de fait de la société où la corruption et les pots-de-vin sont ignorés. Nous devons créer un nouvel environnement plus sain afin d’y adhérer les jeunes. En d’autres mots, certains adultes devraient être réprimandés pour leur attitude avant que nous ne réprimandions les jeunes.

Certes, pour finir, tous les jeunes japonais ne sont pas ainsi. Il y a beaucoup d’étudiants très travailleurs aussi et mon métier d’enseignante consiste bien à essayer d’augmenter le nombre de ceux-ci !