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La “culture du pratique”

Quand j’étais encore une enfant, voyager à l’étranger coûtait la prunelle des yeux. Mon rêve était d’étudier à l’étranger et découvrir une autre culture, mais je ne pouvais pas en parler à mes parents. Je savais qu’ils auraient rejeter cette idée sèchement ou qu’ils ne l’auraient pas prise au sérieux. Cependant, maintenant que je vis à l’étranger, et partout où que j’ailles, je retrouve assez paradoxalement, et c’est amusant, plein de choses qui me rappellent ma culture. Les restaurants à sushis sont partout, les petites filles ou les dames françaises transportent des sacs à l’éfigie d’Hello Kitty et les garçons lisent des mangas dans le train.

J’ai trouvé un article d’actualité intéressant dans le Asahi, un journal japonais, qui rejoint justement mes pensées :

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La Culture japonaise pratique

Un mot japonais, “kawai“, symbolise à quel point la société japonaise est paisible de nos jours. Ce mot, que l’on peut traduire primairement par “mignon”, exprime une tendresse simple et sans embarras et scelle les amitiés.

En Norvège, un duo pop appelé Kawai chante calmement sur les petites joies de la vie quotidienne. L’un d’eux a grandi avec un piano Kawai (un fabricant japonais d’instruments de musique) et appris la signification de ce mot avec un produit fabriqué par Sanrio, connu pour Hello Kittie.

La culture japonaise a donc commencé à se répandre d’une manière inattendue. Kawai est seulement l’un de ces aspects.

Pendant l’été 2005, un nouvel hôtel s’est lancé à Londres. Ce que vous y trouvez est une pièce de 6 m2 avec seulement un lit, une TV et une petite salle-de-bain avec douche. Il n’y a ni fenêtre ni téléphone. Rien d’autre. Cet hôtel s’appelle “Easy Hotel”.

Le CEO de EZ Jet, une compagnie aérienne anglaise, s’est aussi inspiré du pragmatisme des hôtels capsules japonais, qui se concentrent sur le simple fait de rester dormir à l’hôtel. Ces hôtels capsules offrent le strcit minimum pour passer la nuit. Ils consistent plus en une simple capsule qu’en une véritable chambre, tout en étant bien moins chers que les hôtels classiques. Leurs principaux clients sont des employés de bureaux trop occupés pour rentrer ou qui ont raté le dernier train.

Cette année, Londres devrait voir deux autres hôtels reprennant le même concept. Un homme d’affaire qui a réussi dans le buisness des Kaiten-zushi* est à la tête de ces hôtels. “Kaiten-zushi, de la même façon que les hôtels capsule, font partie de la culture japonaise de seconde zone, mais j’avais l’intuition qu’ils seraient pris comme une innovation cool en occident“, dit-il.

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Un kaiten-zushi

*Kaiten-zushi : cela veut littéralement dire “sushi tournant”. Les plats de sushi sont déposés sur un tapis roulant circulaire. Les plats défilent et les clients peuvent choisir leurs plats préférés. Les tarifs pratiqués sont en général plus bas que ceux d’un restaurant à sushi classique.

capsule

Un hôtel-capsule

Certains côtés pratiques de notre style de vie sont également accueillis par d’autres cultures. Par exemple, en Chine, en face des supermarchés, les employés en uniforme font des exercices de gymnastique (ce que nous appellons “radio gymnastics“), rangés sur plusieurs colones, avant de commencer le travail. Quand on leur demande ce qu’ils font, ils répondent qu’ils cultivent ainsi leur esprit de solidarité et de coopération en s’inspirant ce que font les japonais.

De même, en France, une nouvelle école de commerce s’est ouverte, où les étudiants peuvent apprendre le management japonais. Les sujets abordés traitent de la manière qu’ont les entreprises japonaises de traiter avec l’administration, le personnel d’encadrement et autres stratégies pour pénétrer un marché étranger.

Alors que l’économie japonaise s’est ralentie pendant la dernière décenie, notre culture, dont les dessins animés et les mangas, s’est répandue chez les jeunes du monde entier. En 2002, un journaliste américain a appelé ce phénomène “Japanese cool”, et prédit que la force brute consistant en une puissance économique et militaire serait remplacée par la force douce qu’incarne la culture.

Quelques années après ces déclarations, la culture japonaise s’est effectivement répandue dans le monde. Non seulement notre culture pop, mais aussi notre style de vie traditionnel et nos valeurs commencent à s’introduire dans les pays étrangers.

Un anthropologiste de la culture, Yasuo Aoki dit “Le Japon a accepté différentes cultures et les a intégré dans sa culture originelle depuis longtemps. Maintenant, la technique de mélanger les différences est un avantage en pleine mondialisation”.

La ressurection et les innovations de la culture japonaise

En 2005, le salon international du meuble a été tenu à Tokyo. Une association japonaise de ce secteur y a exposé un lit haut de 20 cm avec un cadre en bois. Ils ont appelé ce lit “Futon“. Mais, pour les japonais, c’est très éloigné d’un futon.

Aux Etats-Unis et en Europe, le futon japonais fut introduit très tôt dans sa forme classique. Les occidentaux l’adaptèrent à leur mode de vie, le changeant en lit avec un matelas épais sans ressort. Maintenant, le futon occidentalisé est reconnu comme étant un lit bénéfique pour la santé. C’est ce type de futon qu’une association japonaise a réintroduit au Japon.

Un architecte japonais déclare que les japonais sont en manque de motivation pour améliorer leur propre style de vie. Un hôtel japonais de grand standing cherchait des litsmais ne put en trouver des satisfaisants. Ils en commandèrent d’Italie !

Le Japon doit encore avoir le potentiel de changer sa culture. Un professeur chinois, Bin, de l’université Hosei au Japon, dit qu’il se demande combien les japonais sont conscients de ce qu’ils sont. Il serait important pour eux de réaliser de quelle façon les étrangers considèrent leur pays et ainsi de repenser ce qu’ils font.

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1er janvier 2006, Asahi (traduit par Aki)

Il est vrai que nous pouvons créer encore de nouvelles choses, mais je pense aussi qu’il sera difficile de conserver la forme initiale de notre culture. Non seulement ma culture, mais bien d’autres, ont le même problème. Plus les jeunes sont attirés par les innovations, plus ils oublient ce que nous avions avant.

L’autre dimension à prendre en compte est l’impact que peut avoir chaque innovation. Si elle est réellement pratique et apporte un plus même dans une culture étrangère, elle est louable. Cependant, certaines causent parfois des problèmes. Par exemple, je suis contente que beaucoup de gens apprécient les mangas, mais je ne le suis pas lorsque cela a un impact sur leur style de vie. Certains ne travaillent ou n’étudient pas étant accrocs aux mangas. Même au Japon, beaucoup de personnes se plaignent de cette culture manga.

Et je suis sûre que beaucoup de personnes veulent défendre leur culture comme le font les japonais. J’ai donc des sentiments mitigés, ayant plutôt de la sympathie pour les gens qui préservent leurs traditions. L’idéal est d’échanger entre nos différentes cultures, mais il reste important de respecter chacune.

La pensée japonaise et la religion

Introduction

Japonaise vivant dans un pays étranger, je me suis aperçue que les gens avaient de fausses informations sur mon pays. Quelquefois cela me fait rire, mais d’autre fois c’est vraiment offensant. Je comprends ces malentendus. Il n’est pas étonnant que les occidentaux ont tendance à considérer les pays asiatiques comme une seule grande Asie aux mêmes racines, parce que nous, les asiatiques, avons plus de choses en commun, non seulement dans notre apparence mais aussi dans nos coutumes et nos cultures. Le Japon est à l’Asie ce que la France est à l’Europe. Ce que je veux vous montrer ici, cependant, ce sont les grandes différences entre le Japon et le reste de l’Asie. J’espère que les gens ayant l’occasion d’ouvrir cette page et de la lire, auront ainsi une vision plus juste du Japon.

L’histoire du Japon à ses débuts reste très obscure, pleine de légendes et sous l’influence du continent. Il est donc difficile de dire clairement comment le Japon s’est construit en tant que nation. Cependant, il est une chose que l’on peut affirmer concernant la religion : nos ancêtres croyaient en l’animisme, et cette croyance basée sur la nature a contribué à forger nos caractères. Ainsi, comprendre notre religion, c’est aussi comprendre ce qu’est la culture japonaise.

Quand on vous demande quelle est la religion du Japon, pouvez-vous répondre ? La réponse pourrait être aussi bien le shintoïsme que le bouddhisme. Le shintoïsme est notre religion originelle. Celle-ci façonne profondément notre façon de penser. Quant au bouddhisme, c’est une religion étrangère, arrivée du continent vers le Japon au début du 5ème siècle. Dans cet article, je vais vous donner plus de détails sur chaque religion et vous expliquer comment elles coexistent à présent. J’ai appuyé mes informations sur le livre « Nihon-Tashinkyo-no-Fudo » (la pensée autour du polythéisme japonais), écrit par Nobuhiro Kubota (éditions PHP Shinsho).

Les dieux au Japon

Quand nous sommes demandés comment sont nos dieux, nous montrons simplement un sanctuaire tranquillement construit au milieu de la forêt ou une statue bouddha dans un temple. Cependant, ce ne sont pas les dieux eux-mêmes. Ainsi, nous ne pouvons pas les décrire exactement. En fait, nous ne les avons jamais vu sous une forme bien définie.

Selon le Kojiki, le plus vieil ouvrage d’histoire au Japon, achevé en 712, contenant légendes et vielles histoires, le paradis et la Terre furent créés à partir du chaos de l’univers et en même temps trois dieux furent nés. Amenominakanushi-no-kami dirigeait alors le paradis et la Terre, Takamimusuhi-no-kami avait le pouvoir de créer toutes choses, et enfin Kamumusuhin-okami avait ce même pouvoir. Ensuite, leurs descendants, Izanagi-no-kami et Izanami-no-kami apparurent sous formes humaines, et après leur mariage, l’île du Japon fut créée. Non seulement les îles mais aussi un certain nombre de dieux furent créés par eux. Un dieu dirigeait les roches et le sol, un dieu était en charge de la mer, un dieu supervisait les directions de vents, un dieu administrait la quantité de pluie à pleuvoir, et bien d’autres étaient affectés aux montagnes, aux champs, à la nourriture, au feu, et ainsi de suite. Tous ces dieux étaient la nature elle-même. En d’autres mots, la mer, les montagnes, les rivières, les rochers, le vent, le feu, la nourriture et toutes les éléments de ce monde étaient considérés comme les autres apparences des dieux.

En particulier les bois et forêts, qui couvrent 60% de notre territoire, ont une signification importante pour les japonais, car les montagnes qu’elles recouvrent produisent de nouvelles vies et nous fournissaient – et fournissent encore – beaucoup de richesses naturelles. En plus de cela, grâce aux saisons fortement marquées du climat, nos montagnes changent d’apparences et nous laissent de fortes impressions à chaque saison. Ainsi, nos montagnes sont vivantes. Pour cette raison, nous croyons fortement que des dieux les habitent. Nous ne voyons pas les dieux avec nos yeux, mais nous pouvons les sentir dans les arbres. La sensibilité japonaise de sentir quelque chose d’invisible fait que notre perception de la nature est identique à notre perception de la religion.

Un autre point remarquable à mentionner est que certains dieux nous apportent mauvaises fortunes. Par exemple, une légende nous raconte qu’un dieu possédant une armée de serpent harcelait les voyageurs, les empêchant d’emprunter certains chemins. D’autres dieux étaient assimilés à des typhons, des tremblements de terre ou des éruption volcaniques. Bon ou mauvais, tous sont des symboles de la nature.

En outre, se présentait le cas où un dieu possédait différents caractères. Considérez l’histoire suivante : un dieu vivait dans une montagne et les habitants des alentours essayaient de développer la région. Mais le dieu n’aimait pas que les gens viennent le déranger et se mit en colère. Aussi, les habitants construisirent un temple au pied de la montagne pour l’honorer et le satisfaire. Par la suite, ils purent vivre paisiblement, le dieu se chargeant de leur protection.

L’exemple ci-dessus montre qu’un dieu menaçant peut devenir protecteur si seulement il est traité avec respect. Ainsi, encore de nos jours, quand nous construisons une nouvelle maison ou une nouvelle usine, nous avons une cérémonie particulière appelée « Chishin-sai » pour saluer le dieu de la région. Si vous avez la chance de visiter le Japon et de voir un bâtiment comme un hypermarché, montez sur le toit. Vous trouverez probablement un sactuaire miniature là-haut. Même dans un coin d’un site industriel, un petit sanctuaire se tient discrètement. Au Japon, les dieux sont partout.

autel de  prière

Une usine et son sanctuaire shinto

Un autre aspect spécifique aux dieux japonais est qu’ils peuvent se déplacer, se transférer vers un endroit. N’ayant pas de forme réelle, aucune distance ne leur est un obstacle. Rien n’empêche donc les gens, dans leurs prières, de faire appel à plusieurs dieux pour résoudre un problème particulièrement grave.

Quand nous visitons un sanctuaire, nous achetons aussi une amulette. Un morceau de bois ou de papier se trouve à l’intérieur. Ce n’est pas un simple morceau de bois. Le dieu du sanctuaire demeure dans ce morceau, sous une de ces multiples et omniprésentes apparences. Garder ceci sur nous signifie rester en permanence en contact avec le dieu.

Taoisme et le Yin Yang

Ces légendes dans le Kojiki font penser à la théorie du Yin Yang, qui était le principal point de vue sur le monde et la vie dans l’ancienne Chine. Dans cette théorie, il est cru que les forces positives et négatives s’imbriquent parfaitement et donnent naissance à toutes choses. Les esprits ne s’affrontent pas, mais s’additionnent tous, créant un grand pouvoir capable de produire les choses et les vies pour le bien.

A cette idée dans l’ère du temps, les japonais qui considéraient déjà leurs dieux comme invisibles ont pu lui trouver une signification concrète.

Le taoïsme a eu aussi beaucoup d’influence sur notre religion. Shindo, qui est traduit en shintoïsme, notre religion, était l’un des termes religieux dans le taoïsme. Shindo était destiné à devenir religion au 2ème siècle en Chine et devint plus tard remarquable avec sa doctrine qui révélait « la vérité du monde des dieux ». Autre exemple, le dieu de l’univers est appelé « Tenko » en taoïsme, d’où l’origine de « Ten-no », utilisé pour désigner l’empereur en japonais.

Kagami, un miroir, est aussi un exemple intéressant. Objet sacré, il fut porté par Tenko. Il y a longtemps, les gens qui pénétraient dans une montagne se devaient de garder un miroir sur eux pour se protéger. Ils croyaient que Kagami avait un pouvoir spécial pour réfléchir le mal invisible. Ce qui signifie que Kagami peut montrer la vérité. Dans les sanctuaires japonais, Kagami est d’ailleurs souvent présent, et comme vous pouvez le deviner maintenant, nous, les japonais, croyons que nous pourrions y apercevoir un dieu invisible.

Polythéisme et monothéisme

Le Japon possède beaucoup de montagnes et est entouré par la mer et l’océan. Nous dépendons de cette nature et en tirons profit. Nous avons ainsi l’opportunité de pouvoir sentir la force de la vie et il est naturel pour nous de croire que différents dieux existent parce que nous savons que cette nature vit. Dans des pays où les gens ont une vie dure, où le climat est ingrat, il est plus difficile de voir la vie dans la nature. Leurs habitants peuvent difficilement voir la force de la vie, et, dans un tel endroit, ils ont besoin d’un unique et tout puissant dieu qui gouverne toutes choses, y compris la nature. Le dieu et la nature ne sont pas dans ce cas de forces égales. Les gens croient que le dieu a créé la Terre elle-même. En ceci, nos points de vue sont très différents.

Je pense que pour la plupart de japonais il est difficile de comprendre pourquoi des gens sont en train de se battre à cause de leurs religions. Nous pouvons accepter les dieux des autres religions, puisqu’il ne nous est pas étonnant que d’autres dieux existent en dehors du Japon. Mais le contraire semble impossible. Non seulement s’entretuer mais détruire la nature signifie pour nous tuer des dieux. Voir des bombes lancées sur des êtres humains me dégoûte et me rend vraiment désolée pour le ou les dieux qui se trouvent en ces lieux, et il en est ainsi du point de vue japonais.

Une dernière chose. Dans le passé, un prêtre japonais ne tuait même pas un moustique, parce qu’il ressentait de la pitié pour cette vie en transition. Nous avons un proverbe, « issun no mushi nimo gohu no tamashii » : même un petit insecte a une vie, donc vous ne devriez pas le considérer comme petit. Tous les animaux, insectes, arbres, fleurs, pierres, vent, eau, feu, l’air que vous êtes en train de respirer à l’instant et toutes les choses autour de vous ont une raison d’être et sont gouvernées par un dieu. Il va sans dire que, nous, les hommes, sommes une de ces choses. Si nous savons accepter et respecter chaque chose et chaque personne, nous serons alors en parfaite harmonie avec la nature.

Les sports et les jeux populaires

Comme beaucoup de pays asiatiques, le Japon a développé un nombre relativement important d’arts martiaux, dont certains, atypiques, sont propres au Japon et célèbre en tant que tel (judo, sumo).
Voyons quelques un de ces sports et jeux japonais.

Judo

Le judo fut d’abord développé comme technique d’autodéfense sans arme, avant de devenir le sport populaire qu’il est aujourd’hui. Le principal concept du judo est l’utilisation habile de l’équilibre et du timing pour retourner la force de l’adversaire contre lui-même.

judo

Sumo

Le Sumo, lutte japonaise, est très ancien. Deux adversaires s’affrontent sur un ring, « dohio », jusqu’à ce que l’un des combattants soit poussé en dehors du ring ou que n’importe quelle partie de son corps, excepté la plante des pieds, ait touché le sol, perdant ainsi le combat.

sumo

Karate

Le karate est une forme d’autodéfense non armée, originaire d’Okinawa. Il est caractérisé par des coups vifs et rapides donnés des mains et des pieds.

karate

Aikido

L’Aikido est une technique d’autodéfense similaire au Judo. Des prises variées et des mouvements circulaires sont utilisés pour faire travailler la force et le poids de l’adversaire contre lui.

aikido

Kendo

Le Kendo est l’art martial japonais de l’épéiste, autrement dit l’escrime. Les points sont marqués en touchant la tête, le torse ou le corps de l’adversaire, ou en pressant sur la gorge de l’adversaire une épée en bamboo appelée « shinai ».

kendo

Kyudo

Le Kyudo est l’art traditionnel japonais d’exercice du tir à l’arc. L’arc japonais est constitué de bois laminé et de bamboo, et il est plus long que l’arc occidental.

kyudo kyudo

Naginata

La Naginata est un genre d’hallebarde. A l’origine utilisé au moyen-âge par les femmes des familles de samouraï et par les moines guerriers, le naginata est aujourd’hui un art martial populaire parmi la gente féminine.

naginata

Dojo

Le Dojo est une salle dédiée à la pratique des arts martiaux. Selon l’activité pratiquée, le sol peut être en bois ou recouvert avec un tatami.

dojo

Kokoyaku

Il s’agit de la ligue de baseball au lycée, comparable à la ligue de football des universités américaines par sa popularité. Un tournoi national est tenu deux fois par an. Il est retransmis à la télévision et attire beaucoup de spectateurs de tout le Japon.

Karaoke

Karaoke est le fait de chanter à travers un système d’amplification sur un air musical enregistré. Beaucoup de bars et de pubs en sont équipé, et il existe des établissements dédiés.

Vous trouverez un article détaillé sur cette activité ici.

Pachinko

Le Pachinko est une sorte de jeu de flipper joué sur une machine verticale. Un joueur essaye de manipuler les petites boules d’acier et de les faire rentrer dans des trous, afin de gagner encore plus de boules. Plus tard, elles pourront être échangée contre des cigarettes, des sucreries ou autres objets, qui pourront à leur tour, officieusement, être échangé contre de l’argent.

Vous trouverez un article complet sur le Pachinko ici.

Mah-jongg

Mah-jongg est l’un des jeux de société les plus populaire au Japon (il y a le même statut que le poker au Etats-Unis, par exemple). Ce jeu est d’origine chinoise et est habituellement joué entre quatre participants. Des paris sont posés, les 136 pièces rectangulaires sont disposées puis retirées à tour de rôle par les joueurs.

mahjong

Shogi

Shogi est un genre de jeu d’échecs traditionnel, joué entre deux joueurs. Comme les échecs, le but est de capturer les pièces, mais en revanche elles peuvent être réutilisées par le preneur. Le jeu se termine lorsque le roi de l’adversaire est échec et mat.

shogi

Go

Go est un jeu populaire joué entre deux personnes. Des cailloux noirs et blancs sont placés alternativement sur un plateau, dans le but de capturer les cailloux de l’autre joueur en les encerclant. Quand le plateau est plein, le joueur qui contrôle le plus de cases gagne la partie.

go

Hanetsuki

Hanetsuki est le jeu traditionnel du Nouvel An, similaire au badminton. Il est joué avec une raquette ornementée par les filles, vêtues en kimono.

Vous trouverez d’autres informations sur les jeux du Nouvel An ici.

Takoage

Takoage signifie « cerf-volant ». Cette pratique est répandue chez les garçons pendant les fêtes du Nouvel-An.

Vous trouverez d’autres informations sur les jeux du Nouvel An ici.

Les services dans la société

Au Japon, la concurrence n’est pas un vain mot. A force de travail acharné, afin d’innover sans cesse, de se différencier dans une économie impittoyable où seuls les meilleurs peuvent se faire une place, les japonais bénéficient indubitablement d’une pléthore de services, de grande qualité, qui contribuent en grande partie à une certaine forme de confort – tout au moins celui des consommateurs -, inconnu dans nos pays. Ou plutôt, au lieu de prendre en considération des critères économiques, faut-il y voir le résultat d’une manière de pensée ancestrale, sur laquelle l’influence de la pensée boudhique n’est pas étrangère, qui a toujours façonné la société et se perpétue ainsi dans l’éducation.

En tout cas, c’est quelque chose d’extrêmement surprenant, nouveau pour le voyageur. Voyons maintenant au travers de quelques exemples vécus et parlants – impossible d’être exhaustif bien entendu, ce trait de caractère de la société se retrouve dans tous les gestes du quotidien – ce qu’il peut en être concrètement.

Commençons donc par le cas d’une station service d’essence.

En quoi est-ce différent au Japon de faire le plein d’essence ? Vous arrivez à la station service et vous vous rangez près d’une pompe. Immédiatement, deux employés accourent vers votre voiture, et vous demande ce que vous désirez par la fenêtre. Une fois que vous avez décidé, l’un d’entre eux s’exécute tandis que l’autre s’attache, pendant ce temps, à nettoyer votre pare-brise, vos rétroviseurs, etc. Ensuite, il vous est demandé poliment si vous désirez quoi que ce soit d’autre (gonflage des pneus, vérification, etc.). Vous payez. C’est fini. Tout ceci effectué en un temps record.

Et surtout, vous l’aurez remarqué : à aucun moment vous n’êtes sorti de votre véhicule, vous n’avez rien eu à faire ! Aucun risque de se salir ! Bref, vous repartez très vite, tranquille et avec des vitres impeccables !

Maintenant voyons le cas de la distribution des courriers et colis, qui est loin d’être une sinécure en France, mais je ne veux pas faire de polémique. Vous avez un colis à poster. Choisissez entre la poste ou une compagnie de transport spécialisée (qui peuvent s’occuper aussi de déménagements à l’occasion, ou d’apporter vos bagages à l’aéroport, ou envore vos skis à l’hotel où vous partez en vacances, …).

logo poste La poste japonaise

poste Yamato, compagnie privée

En tout cas, pas de problème, ne sortez pas de chez vous, un postier va venir chez vous chercher le paquet, avec l’emballage adéquat si nécessaire.

Vous avez ainsi même la possibilité d’envoyer toutes sortes de colis, comme de la nourriture fraîche ou congelée par exemple. Pour cela, il vous est proposé des emballages spéciaux, qui seront transportés par des camions frigorifiques pendant la nuit. Vous pouvez ainsi envoyer, du jour au lendemain, du poisson encore très frais qui servira à faire des sushis. Ce mode d’expédition de produits alimentaires est très utilisé au Japon, où cela serait ailleurs inaccessible aux particuliers, donc parfaitement fiable et pratique !

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Une grande variété d’emballages est disponible !

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Vous pouvez payer immédiatement, ils disposent du matériel nécessaire pour peser votre colis.

Vous choisissez le moment opportun où le colis devra être délivré au destinataire : c’est la différence entre la poste, où vous choisissez par demi-journée, et une compagnie privée, où vous choisissez par tranches de 2h.

Votre reçu vous permettra, grâce à un code à communiquer par téléphone, de savoir où se trouve votre paquet pendant l’acheminement.

Si le destinataire est absent de son domicile, les livreurs reviendront plusieurs fois dans la journée tant qu’ils en ont le temps (au moins une fois).

Si, décidément, le destinataire est absent de son domicile, il se verra remettre un avis de passage. Celui-ci vous offre différent choix : 1) appeler un opérateur téléphonique pour trouver la solution la plus rapide pour se voir à nouveau livré la paquet dans la journée ; 2) appeler un répondeur téléphonique pour déterminer une date et une heure de livraison ultérieure.

De quoi faire pâlir de honte l’avis de passage de la poste française : qui d’entre nous, bien qu’étant bel et bien présent au domicile, ne s’est jamais vu remettre un avis de passage abusif (c’est quasi-systématique dans leur manière actuelle de procéder, la tournée est plus vite finie !), obligeant à subir une queue interminable à la poste, et ceci pas avant le lendemain. Drôle de service, on fait le travail d’un salarié qui n’a pas fait le sien.

Ces exemples sont particulèrement parlants pour le consommateur français rarement respecté comme il se devrait. Il serait facile de les multiplier, mais ce n’est pas l’intérêt de cet article. Je voulais simplement montrer au lecteur que la compréhension du service au Japon est tout autre. Il y est impensable de prendre le client en otage (cf grèves). Le travailleur y est consciencieux et tend en général à chercher à s’améliorer sans cesse.

Beaucoup d’ouvrages disent que la vie au Japon, malgré son enfer urbain et le stress qu’il peut engendrer, est confortable d’une façon inconnue pour un occidental. Oui, c’est par son savoir-vivre en société, entre autres, que le Japon est si confortable à vivre, et c’est article a voulu vous en faire découvrir un des éléments.

Le pachinko

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enseigne de pachinko à Tokyo

Le pachinko est un jeu de hasard unique, que l’on ne retrouvera qu’au Japon. C’est le loisir le plus populaire au Japon.
Aussi les maisons de pachinko sont partout : il y en aurait 15 000 sur tout le territoire, soit 4,7 millions de machines, employant 320 000 personnes et dont le chiffre d’affaire serait de 237 milliards d’euros.
Autant de chiffres étourdissants. Introduit dans les années 1920, il est souvent tenu par des coréens d’origine (ce qui laisse parfois peser un doute sur l’utilisation d’une part de ces fonds : yakusas ? accointances avec la Corée du Nord ?).

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Le pachinko de l’intérieur…

Voici le principe du jeu : en contrepartie de sa mise en argent, le joueur se voit remettre une réserve de billes d’acier. Ensuite, il suffit de choisir une machine parmi la centaine proposée, au milieu d’un vacarme assourdissant (sons électroniques des machines, musiques, fracas des billes, …), et d’y verser les billes.

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La machine Pachinko….. et son écran

La machine est une sorte d’appareil hybride, entre la console, la machine à sous et le flipper. En agissant doucement et précisément sur une espèce de molette, les billes sont propulsées de façon plus ou moins forte, ce qui est déterminant pour leur durée de vie sur le parcours. Chahutées dans tous les sens, elles peuvent en effet se perdre, attraper des bonus ou refaire un cycle.

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comment jouer…

Le but est donc de conserver un maximum de bouls le plus longtemps possible, cela donnant lieu à plus de tirages avec des probabilités de gain plus grande (cette partie ressemble plus à une machine à sous traditionnelle) et sachant que la partie se termine quand vous les avez toutes perdues.
Bref, c’est un peu compliqué à décrire, mais très simple en pratique ! Je dois dire que, personnellement, c’est très amusant et très prenant au fil des minutes. Même si cela ne justifie pas son énorme succès…
En tout cas, attention à votre argent : n’espérez pas trop empocher une fortune, c’est très rare, et la plupart des joueurs dépensent leur argent en pure perte. Sûrement leur objectif principal n’est pas là, mais plutôt l’évasion de l’esprit.

En tout cas, au cas où vous auriez quelques gains, l’argent ne vous sera pas remis directement (c’est interdit) : vous repartirez avec un objet en cadeau, que vous pourrez toutefois échanger contre de l’argent à l’extérieur, dans un magasin prévu à cet effet.